Un nouveau gouvernement avec qui aux affaires européennes ?

Jan Fischer et Mirek Topolánek, photo: CTK

Depuis jeudi, la République tchèque possède temporairement deux Premiers ministres. Au démissionnaire Mirek Topolánek est venu s’ajouter Jan Fischer, chargé par le président de la République de mettre sur pied un gouvernement d’experts en attendant la tenue d’élections législatives anticipées à l’automne prochain. Aussitôt nommé, Jan Fischer s’est donc mis au travail.

Jan Fischer et Mirek Topolánek,  photo: CTK
Au moment où Václav Klaus l’a officiellement nommé huitième Premier ministre depuis la fondation de la République tchèque en 1993, Jan Fischer avait déjà en tête la composition presque complète de son équipe. A en croire la presse pragoise de vendredi, seuls trois des quinze ministères resteraient encore à attribuer : l’éducation, la culture et les affaires européennes.

Toujours selon les médias, la formation de ce cabinet serait le résultat des accords conclus préalablement entre le parti civique démocrate (ODS) et la social-démocratie (ČSSD). Les deux principales formations politiques du pays se sont en effet entendues sur la constitution d’un gouvernement d’experts qui aura nécessairement besoin de leur soutien s’il souhaite obtenir la confiance de la Chambre des députés.

Jan Fischer et Václav Klaus,  photo: CTK
En attendant, et pendant environ un mois encore, la République tchèque va donc disposer de deux Premiers ministres : l’un, Mirek Topolánek, chargé de diriger un gouvernement démissionnaire, et un autre, Jan Fischer, dont la principale mission sera de mener le pays jusqu’aux prochaines élections législatives, organisées probablement à la mi-octobre.

Une des grandes questions reste toutefois de savoir qui se consacrera aux affaires européennes jusqu’à la fin du mois de juin, la présidence tchèque venant à peine d’entrer dans sa seconde moitié et plusieurs sommets d’importance figurant encore au programme d’ici-là.

Dans son édition de vendredi, le quotidien Lidové noviny indiquait que les partis politiques redoutaient que le président Václav Klaus profite de la situation pour faire valoir son euroscepticisme, notamment lors des sommets avec la Chine, la Russie puis lors de la conférence qui servira de bilan de la présidence tchèque, en juin, à Bruxelles. Pour un grand nombre des acteurs en coulisses, une des priorités actuelles est donc de trouver un « euroassistant » compétent au nouveau Premier ministre Jan Fischer.