Coopération tchéco-américaine dans le domaine de la recherche sur la défense

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Un accord exclusif de coopération dans le domaine de la recherche sur la défense, accord que seuls dix Etats au monde ont conclu à ce jour avec le Pentagone, devrait être ratifié également par la République tchèque dans les prochains jours.

Jan Fulík
L’accord relatif aux activités tchéco-américaines en matière de recherche sur la défense a été adopté ce mardi en réunion ministérielle. L’adoption du document a été précédée de plusieurs mois de négociations au ministère de la Défense, a indiqué le vice-ministre Jan Fulík, chargé des préparatifs :

« Les négociations ont abouti à une entente sur les formulations de l’accord. Nous espérons que, une fois ratifié, il ouvrira de nouvelles possibilités de coopération entre la République tchèque et les Etats-Unis dans le domaine des technologies de défense. »

Grâce à cet accord, les chercheurs tchèques pourront accéder aux technologies de pointe, avec tous les effets bénéfiques qui pourraient en résulter pour l’économie tchèque et sa compétitivité, souligne, de son côté, le professeur Vladimír Mařík, premier titulaire de la chaire de cybernétique de la ČVUT – Université technique tchèque – qui participe depuis déjà plusieurs années à la coopération scientifique avec les Etats-Unis :

« L’accord n’est pas limité par les finances, et moins encore à un domaine de recherche précis. Ses formulations très générales ouvrent la porte à tous les domaines. Elles permettent à nos instituts scientifiques de participer aux appels d’offres qui sont lancés par l’administration américaine et de bénéficier de conditions égales à celles qui sont accordées par les Etats-Unis à leurs scientifiques, ce qui est sans précédent. C’est un avantage énorme, et je ne doute pas que nous aurons une chance réelle de réussir dans de nombreux domaines, de devenir des partenaires égaux en droits et même les tout premiers dans certaines branches, comme l’informatique, la cybernétique, les technologies laser, l’électronique optique, la sécurité chimique, nucléaire, sans oublier les nanotechnologies et les biotechnologies. »

A l’origine, un accord de coopération scientifique et industrielle tchéco-américaine devait être signé en même temps que celui sur le radar américain dont l’administration Obama a finalement renoncé à l’édification. Une collaboration avait toutefois été entamée, et la partie américaine a pu se persuader qu’elle portait ses fruits et qu’il serait dans l’intérêt des deux parties de la poursuivre. Ainsi, les chercheurs tchèques ont développé un système de guidage du trafic aérien sans pilote qui est en train d’être intégré au système de contrôle de l’agence pour l’aviation civile et qui sera utilisé à une échelle européenne.