FMI : 1,5% de croissance en 2010, mais la réduction des dépenses sociales demeure une urgence
Bonne nouvelle pour la République tchèque : selon les experts du Fonds monétaire international, dont la mission annuelle dans le pays s’est achevée lundi, son taux de croissance économique devrait s’élever à 1,5% en 2010. Cette croissance ferait suite à un ralentissement du PIB estimé à 4,25% en 2009. Mais il s’agit là de l’unique bonne nouvelle. Car pour le reste, et comme chaque année, le FMI a surtout mis en garde les responsables politiques tchèques : sans réformes d’envergure, le déficit des finances publiques sera supérieur à moyen terme à 5% du PIB.
Concernant le proche avenir, la responsable de la mission du FMI, Zuzana Murgašová s’est en revanche montrée plutôt optimiste :
« La relance de l’économie tchèque sera progressive et dépendra partiellement de la reprise de l’économie mondiale. Pour 2010, nous prévoyons une croissance du PIB de l’ordre de 1,5%, et ce essentiellement grâce aux exportations. La consommation des ménages va, elle, diminuer à cause de la hausse du chômage et du ralentissement de l’augmentation du montant des salaires. L’inflation devrait rester relativement stable. Du fait de la hausse de la TVA et des impôts sur la consommation, nous nous attendons à un taux d’environ 1,5%. »Le FMI a effectué sa mission en République tchèque du 14 au 25 janvier. Parallèlement, le ministère des Finances a, lui, revu à la hausse son évaluation du taux de croissance économique pour 2010 en l’établissant à 1,3%, soit un point de plus que ce qu’il prévoyait encore à la fin de l’année dernière.