Premier festival de la culture orientale à Prague

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Jusqu’au 17 octobre, Prague vit à l’heure de l’Orient, grâce à la toute première édition du festival de la culture orientale intitulé « Un croissant de lune au-dessus de Prague ». Initié et organisé par Lucie Německová, à qui l’on doit déjà le festival Afrique en création, ce festival débutant propose déjà un programme riche avec projections, lectures, musique, pièces de théâtre...

« C’est mon deuxième ‘bébé’, on peut le dire... Quand j’ai fondé le festival de théâtre africain et qu’après neuf ans, ça a commencé à marcher, j’ai eu envie de fonder un autre festival consacré aux cultures orientales, surtout au théâtre, mais aussi à la poésie et à la littérature. Pourquoi ? Parce que, comme pour la dramaturgie africaine, ce terrain n’est pas connu en République tchèque. L’image de l’Orient est souvent plutôt sombre : à la télé on montre plus les terroristes que les artistes. Je me suis dit que c’était le moment de parler positivement et de montrer la culture des pays d’Orient. »

Le festival a commencé le 10 octobre, on en est à la moitié... Qu’avez-vous présenté et qu’allez-vous encore proposer ?

« On a démarré avec les ‘1001 nuits’, l’image à laquelle on pense quand on imagine l’Orient. Il s’agissait d’un après-midi pour les enfants mais aussi pour les parents. C’était un conte présenté au théâtre Minor, suivi d’ateliers pour les enfants. Dimanche et lundi étaient réservés à la pièce de Mohamed Kacimi, Terre sainte... »

Rappelons que la pièce a été traduite en tchèque. Elle est adaptée et jouée par la troupe du Studio Saint-Germain dans la salle du Rock Café à Prague...

« Et mardi, il y a eu une rencontre avec la réalisatrice d’origine iranienne Maryam Khakipour au département des études de théâtre à l’Université Charles. Nous avons présenté ses deux films documentaires sur le théâtre iranien Siah Bâzi et Shadi. »

Il reste trois jours de festival, quel programme avez-vous prévu ?

« On a démarré plutôt avec du théâtre, puis on continue à partir de jeudi avec la littérature et la poésie. Il y a un proverbe, ou un ‘cliché’, qui dit que chaque Arabe est poète. Il y aura une soirée consacrée aux poètes arabes qui vivent en République tchèque, au Théâtre Viola. Samedi, ce sera la clôture du festival à la bibliothèque municipale avec un hommage au poète palestinien Mahmoud Darwish, avec de la poésie, de la musique, de la danse et aussi de bonnes choses à manger. J’ai oublié de mentionner la rencontre jeudi au Café Fra. Malheureusement Atiq Rahimi ne vient pas, mais il y aura un acteur tchèque, Jan Budař, qui va lire pour la première fois en tchèque des extraits d’un de ses romans. »

Rendez-vous dans Culture sans frontières ce dimanche où l'invitée sera la réalisatrice d'origine iranienne Maryam Khakipour.