Sensibiliser le public à la maltraitance enfantine
Le nombre d’enfants maltraités ou victimes de violence qui ressort des estimations officielles, place la République tchèque au-dessus de la moyenne européenne.
C’est surtout le recours à la punition physique qui semble plus important et plus habituel en République tchèque que dans la plupart des autres pays européens. Punir l’enfant physiquement en famille n’est effectivement pas perçu comme une chose qui ne doit pas forcément se faire, d’autant que le législateur y donne libre cours. Les efforts de Džamila Stehlíková, ex-ministre en charge des droits de l’homme et des minorités, qui a récemment tenté de codifier l’interdiction des punitions physiques, estimant que la différence entre la punition physique et la maltraitance était on ne peut plus fragile, n’ont pas été couronnés de succès.
Eliminer les punitions physiques de l’arsenal des moyens éducatifs des familles tchèques est aussi un des buts de la campagne gouvernementale intitulée « Stop à la violence sur les enfants », dont la deuxième partie a été lancée par le ministre Michael Kocáb:
«Nous avons préparé toute une série d’activités pour ainsi dire « classiques », d’ordre médiatique, affiches, panneaux publicitaires, matériaux, manuels. Nous envisageons de mettre en œuvre des projets d’accompagnement, séminaires, réunions, rencontres thématiques. »
Sensibiliser le public sur l’ampleur du phénomène de la maltraitance enfantine, qui touche le plus souvent les enfants de six à quinze ans, se présente comme un objectif-clé de la campagne lancée. Plus encore : celle-ci veut inspirer le public à s’investir et à intervenir activement partout où il le faut dans l’intérêt de l’enfant.