La région de la ville de Zlín

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Zlín est le centre industriel et commercial de la Moravie centrale. La ville, renommée grâce aux entreprises de production de chaussures de Tomáš Bata, dont les succursales se trouvent dans le monde entier, fut au début du XIVe siècle une ville artisanale. Le cours tranquille de la vie urbaine changea après la révolution industrielle qui apporta des changements considérables. Vers la fin du XIXe siècle, la famille Bata fonda une entreprise de production de chaussures. Le grand essor de l’entreprise commença sous la direction de Tomáš Bata, élu également maire de Zlín. La production des entreprises Bata continua même après la nationalisation qui suivit le coup d’Etat de 1948, mais évidemment sous une direction communiste. Dans la ville on retrouve de fameux bâtiments construits pendant l’entre-deux-guerres dans un style fonctionnaliste grâce à Tomáš Bata et à des architectes renommés de l’époque, tel Jan Kotěra. Et il ne faut évidement pas oublier les ateliers de cinéma de Zlín, réputés dans les années soixante pour les dessins animés de Hermína Tyrlová et Karel Zeman. Sinon, il est intéressant de visiter à Zlín le Musée de la chaussure. La ville est également un centre culturel et, entre autres, accueille le Festival de la musique classique, le Festival de films pour enfants et la jeunesse ou le Festival des ensembles de théâtre amateurs.

Dans les environs de Zlín, on peut visiter par exemple le château de Malenovice, l’église gothique à Tečovice ou le parc naturel « Les clairières de Želechovice » (Želechoviclé paseky). Il est également possible de naviguer sur le canal de Bata qui est d’une longueur de 50 kilomètres et il est navigable d’Otrokovice jusqu’à Strážnice. C’est une vraie merveille technologique.

Non loin de Zlín se trouve la ville de Holešov, située au bord de la rivière Rusava. L’existence de Holešov date du XIIe siècle, mais à l’époque ce n’était qu’un hameau. Ce n’est qu’à partir de la seconde moitié du XIIIe siècle que le hameau a obtenu le statut de ville. Au cours de la guerre de Trente ans la ville a été pillée par les Suédois, puis par l’armée impériale et deux tiers de la ville ont été ravagés par l’incendie. La ville a connu un grand essor à partir de 1650 sous le règne des comtes de Rottal. C’est à cette époque que le château de Holešov a été construit et l’intérieur décoré par les artistes italiens.

Au XIXe siècle, l’industrie à Holešov était assez développée. Il s’agissait en particulier des industries de transformation du bois, du meuble, de la maille et alimentaire. Plus tard, ce fut également l’industrie du cuir, brassicole, de la malterie, de la transformation des métaux, chimique et de l’imprimerie. Il est à noter que l’imprimerie du lithographe Lambert Klabusay est l’une des plus anciennes en Bohême. Parmi les natifs célèbres de Holešov, citons Jaroslav Böhm, maître de conférences, né en mars 1901, archéologue, directeur de l’Institut archéologique national à Prague et président de l’Union internationale des sciences préhistoriques. Il a donné des conférences aux universités de Prague et d’Olomouc et a publié près de deux cents ouvrages portant surtout sur différentes époques de la préhistoire. Il est entre autres l’auteur d’un ouvrage scientifique remarquable sur la nécropole de l’époque romaine à Třebechovice. Le célèbre archéologue s’est aussi consacré à des recherches sur le site fortifié celte de Staré Hradisko près de Prostějov. Jaroslav Böhm, décédé le 16 décembre 1962, est également cofondateur de l’Académie tchécoslovaque des Sciences, fondée en 1952.

Holešov est aussi le siège de la société Gallia – Zlín s.r.o. (S.A.R.L.), grossiste de vins et produits de la gastronomie française. La société avec 600 m2 d’entrepôts a été créée il y a plus de dix ans par Cyril Berry et son épouse, arrivés de France à Zlín en 1994. Le magasin de la société Gallia - Terra Vina, avec une cave destinée aux dégustations de vins et aux présentations de produits de la gastronomie française, se trouve à Prague au fond de la place de la Vieille Ville. C’est dans la cave de 100 m2 datant du XVe siècle que nous avons rencontré le propriétaire de la société, Cyril Berry, à l’occasion de la dégustation d’huiles d’olive et de vinaigrettes en avril dernier.

Ici vous faites des dégustations tous les mois, si j’ai bien compris? Même tous les quinze jours. On fait des dégustations tous les quinze jours. Il y a plusieurs types de dégustations. On fait des dégustations de vin pur, des dégustations commentées, on fait des dégustations comme on en fait ce soir, donc une dégustation avec présentation de la gastronomie française, avec recette de cuisine et démonstration sur place. Là nous faisons une démonstration de vinaigrette et de salade, bien sûr une salade simple et une salade de riz plus complexe : il s’agit de montrer comment on fait une vinaigrette, comment on l’utilise et de voir que c’est différent de ce qui peut se faire à la maison ici en Tchéquie, pour que la gastronomie française entre aussi dans les maisons tchèques, on va dire. Et bien sûr, dans ces cas là, on essaie toujours d’associer un vin ou deux ou trois, parce que c’est aussi notre métier de proposer toujours des vins.

Vous avez présenté des huiles d’olive vierges. Quelles sont les marques ou les sortes que vous avez présentées? Ce sont vos marques si j’ai bien compris ou d’autres marques que vous avez présentées ce soir ?

Ce sont des huiles que nous importons. D’une part il y a des huiles de la marque A l’Olivier, qui est un grand spécialiste en France et qui produit beaucoup d’huile. D’autre part nous avons l’huile d’un tout petit producteur, le domaine des Vaud qui est à Montpellier : donc à la fois on travaille avec des sociétés relativement grandes, spécialisées dans l’huile d’olive et à la fois avec des tout petits producteurs qui ont des choses très spécifiques et excellentes aussi.

Vous êtes arrivé sur le marché tchèque il y a à peu près quinze ans. Est-ce que vous voyez une évolution au niveau de la gastronomie des Tchèques et de la connaissance des vins français ?

Effectivement, il y a quinze ans, c’était assez difficile au niveau de la gastronomie et des vins. Au niveau des vins tchèques, ce n’était pas encore aussi développé que maintenant ; et il y a eu une très grande évolution des palais tchèques, notamment pour les vins blancs où les tchèques commencent à apprécier vraiment des grands vins blancs français. Donc il y a eu une réelle évolution du palais et bien sûr de la gastronomie. Tout cela se fait pour certains trop lentement, pour certains peut-être ils sont trop ouverts, mais le Tchèque est ouvert et évolue positivement vers un palais beaucoup plus fin.

La Moravie est reconnue pour ses vins, en Bohême en tout cas. Les Français disent que le blanc est meilleur que le vin rouge, est-ce que c’est aussi votre opinion?

Je n’ai pas d’opinion très marquée sur les vins tchèques, parce que d’abord on en fait pas, on en goûte bien sûr à Zlín avec des amis, on fait des soirées. Effectivement ils ont de très bons vins blancs et d’une manière générale les vins se sont beaucoup améliorés depuis quinze ans, les vins tchèques du reste sont souvent des vins très bien côtés. Ils ont quand même plus de succès sur les vins blancs que sur les rouges, mais je ne suis pas un spécialiste des vins tchèques pour dire si les vins rouges sont meilleurs que les vins blancs ou l’inverse. C’était Cyril Berry, propriétaire de la société Gallia Zlín s.r.o. Et une petite recette de gâteaux moraves ne saurait manquer.


Gâteaux moraves

pâte : 500g de farine, 100g de sucre cristallisé, 100g de beurre, 2 jaunes d’œufs, 30g de levure, 5g de sel, 1/4l de lait, écorce de citron, vanille

farce de fromage blanc : 500 g de fromage blanc, 50g de beurre, 100 g de sucre vanillé, 2 jaunes d’œufs, 30 g de raisins secs, 2 c. à soupe de lait ou de crème fraîche, blancs d’œufs en neige

• Intégrer le beurre dans le fromage blanc avec du sucre et les jaunes d’œufs.

• Ajouter la vanille, l’écorce de citron, les raisins secs et finalement les blancs d’œufs en neige.

• Bien mélanger.

pâte à décorer les gâteaux

50 g de farine première (ronde), 40 g de sucre, 40 g de beurre

• Hâcher le beurre et le sucre dans la farine.

• Bien pétrir avec les doigts, puis mettre au frais.

Préparation des gâteaux

• Diviser la pâte levée en morceau de 40-50g la pièce.

• Arrondir les morceaux de pâte et les étirer en galette.

• Poser la farce de fromage blanc sur les morceaux de pâte.

• Presser les bords vers le milieu et former des petites miches.

• Placer les petites miches sur une plaque graissée.

• Faire un creux dans chacune des miches et le remplir de confiture au choix. (prune, fraise, framboise).

• Verser en abondance la pâte à décorer de farine, sucre et beurre sur les gâteaux.

• Faire cuire les gâteaux à bon feu pendant 30-40minutes.

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