Bonne prestation du nouveau Premier ministre tchèque à Bruxelles
Jan Fischer, chef du cabinet qui conduira la Tchéquie à des législatives anticipées en octobre prochain a enfreint la tradition : présidence tchèque du Conseil de l’Union européenne oblige, son premier voyage à l’étranger l’a conduit à Bruxelles et non pas à Bratislava.
De cette première apparition de l’ancien directeur du Bureau des statistiques sur la scène européenne, on ne peut retenir, selon certains médias, qu’une bonne impression. Il y a immédiatement exprimé le principal objectif de son gouvernement : Lors de ses rencontres avec le président de la Commission européen, José Manuel Barroso, ou avec Javier Solana, le haut responsable de la politique étrangère européenne, Jan Fischer a insisté sur le succès de la fin de la présidence tchèque qui est la priorité absolue de son cabinet. Face aux journalistes, le Premier ministre tchèque a surtout été confronté à deux questions : la ratification du Traité de Lisbonne et la participation du président de la République, Václav Klaus, au sommet de l’Union européenne qui aura lieu sous la présidence tchèque, au mois de juin. A propos de la signature du chef de l’Etat sous le Traité de Lisbonne, adopté par le Parlement tchèque, Jan Fischer a déclaré :
« Maintenant tout dépend du président de la République, de quand il apposera sa signature sous le Traité de Lisbonne. Cela est son affaire, mais mon désir personnel serait que le processus de ratification se déroule avec succès jusqu’à sa phase finale en République tchèque. »
Václav Klaus attend, pour l’instant, le verdict de la Cour constitutionnelle sur un recours qu’un groupe de sénateurs compte présenter dans les deux mois à venir. En ce qui concerne la participation du président de la République, Václav Klaus, considéré comme un eurosceptique, au sommet de l’Union européenne, Jan Fischer a été clair : cette question va naturellement être discutée, mais l’usage veut que le sommet soit conduit par le chef du pouvoir exécutif et que son mandat soit élaboré par le gouvernement. Václav Klaus a déjà laissé entendre qu’il désirait participer à ce sommet. D’après Jan Fischer, les modalités de cette participation seront déterminées sous peu. Le premier ministre tchèque a créé quelques agréables petites surprises. Tout d’abord, il a prouvé qu’à la différence de certains de ses prédécesseurs, il maîtrisait couramment l’anglais. Il s’est déclaré euroréaliste et a aussi exprimé le soutien de la Tchéquie à la nouvelle candidature éventuelle de José Barroso à la présidence de la Commission européenne, après les élections au Parlement européen de juin. Pour ce qui est de l’adoption de l’euro par la Tchéquie, Jan Fischer a indiqué que ce ne sera pas du ressort de son cabinet, mais que la question sera quand même sérieusement examinée. A propos de son appartenance au Parti communiste de Tchécoslovaquie dans le passé, Jan Fischer a déclaré la regretter en s’efforçant de faire avec depuis une vingtaine d’années. De l’avis général à Bruxelles, un bon changement à la présidence de l’Union européenne, symbolisé aussi par le démontage de « L’Entropa » une œuvre d’un artiste tchèque qui présentait l’Europe d’une manière très controversée.