Obama à Prague début avril - quid du radar américain?
Le président des Etats-Unis Barack Obama sera dans la capitale tchèque au début du mois prochain. Une étape importante de sa tournée européenne après le sommet du G20 à Londres et le lendemain du sommet de l’OTAN à Strasbourg-Kehl. Très attendu à Prague, Barack Obama devra confirmer aux Tchèques ses intentions concernant le projet de bouclier antimissile américain, initialement prévu en Pologne et en Bohême.
A un mois du Jour J, les quotidiens tchèques consacrent déjà une place importante à cette visite. On peut lire par exemple dans Právo que Barack Obama pourrait petit déjeuner avec Václav Havel, avant de traverser à pied le Pont Charles et de monter jusqu’au Château, sans oublier de goûter la bière tchèque dans une hospoda du « Petit Côté » et rencontrer les dirigeants des 27 pays de l’UE.
A propos du protocole, la presse tchèque s’interroge aussi sur la répartition des rôles, encore en discussion apparemment, entre le chef du gouvernement Mirek Topolánek et le chef de l’Etat Václav Klaus lors de cette visite. Avec une vraie question : Mirek Topolánek sera-t-il seul pour recevoir les époux Obama ou osera-t-il les accueillir avec la mère de son dernier enfant, avec qui il n’est pas marié ?Plus sérieusement, la question qui intéresse les médias tchèques mercredi est surtout celle liée au projet de bouclier antimissile composé de missiles en prévus en Pologne et du radar prévu en Bohême par l’administration américaine précédente.
« Obama enterre le radar » : le titre barrait la une du quotidien Lidové noviny daté de mercredi, après de nouvelles informations sur des échanges entre Washington et Moscou concernant ce projet. Répétant que le bouclier antimissile était destiné à parer une attaque venue d’Iran, Barack Obama a indiqué que le projet était moins nécessaire si Téhéran s’engageait à renoncer à des armes nucléaires. Mais il a aussi précisé à CNN :
« Nous avons eu un bon échange avec les Russes. J’ai dit que nous devions réinitialiser notre relation. La Russie doit comprendre notre engagement constant en faveur de l’indépendance et de la sécurité de pays comme la Pologne et la République tchèque ».
On en saura sûrement plus d’ici la venue de Barack Obama à Prague. Pour le gouvernement tchèque, la question du radar est cruciale. Pour le parti ODS, qui dirige la coalition, elle est même prioritaire et plus importante pour le pays que le Traité de Lisbonne.