L'ODS pousse Mirek Topolánek vers la sortie
C’est peut-être Barack Obama qui porte la poisse à Mirek Topolánek...
Les années se suivent et se ressemblent pour Mirek Topolánek: le 24 mars 2008, alors que la visite du nouveau président américain est prévue deux semaines après dans la capitale tchèque, c’est le gouvernement dirigé par Mirek Topolánek qui est renversé par le Parlement – le 25 mars 2009, alors que la visite du même président américain est prévue deux semaines plus tard à Prague, c’est Mirek Topolánek qui est renversé par son propre parti, ou en tout cas bien mis à l’écart. Car depuis jeudi, ce n’est plus lui qui mène la campagne du Parti civique démocrate (ODS) pour les prochaines élections législatives. Mirek Topolánek reste, pour l’instant, le président du parti mais c’est Petr Nečas que le conseil exécutif du parti a choisi pour mener la campagne électorale. Une campagne plutôt mal engagée pour l'ODS avec des conflits internes et de vives réactions provoquées par les propos de M. Topolánek sur l’Eglise, sur les origines juives du Premier ministre et sur l’orientation sexuelle du ministre des Transports.
Mirek Topolánek l’a lui-même annoncé jeudi soir : il a également renoncé à figurer sur la liste ODS dans la région de Moravie du Sud, et surtout, à la demande du conseil exécutif du parti, il « réfléchit à une potentielle démission » de son poste de président de l’ODS.
Les commentaires dans la presse tchèque de vendredi ne laissent que peu de chances à M. Topolánek de pouvoir se maintenir longtemps à la tête de la principale formation conservatrice du pays.Les chroniqueurs politiques ne laissent d’ailleurs pas beaucoup de chances non plus à l’ODS de pouvoir rattraper en deux mois le retard pris dans les sondages sur le Parti social démocrate, surtout avec un nouveau « leader électoral » comme Petr Nečas, un politicien que le quotidien Hospodařske noviny définit comme un homme certes sans casseroles, mais sans charisme non plus.