Le gouvernement a dévoilé son plan contre la crise
Les mesures anti-crise proposées de concert par les ministres et le Conseil économique national ont reçu, lundi, l’aval du cabinet. L’opposition les critique comme insuffisantes et irréalistes. Pourtant, Mirek Topolánek s’est déclaré prêt à lier, d’une certaine manière, le sort de son gouvernement au vote du plan de relance à la Chambre des députés.
« La plupart des mesures proposées sont des mesures systématiques touchant l’ensemble de la population, et non pas des promesses populistes. »
Ainsi par exemple, le cabinet a refusé le projet du Conseil économique d’accorder une trêve fiscale aux petites entreprises pour l’année 2007. Pourtant, pas moins de 250 000 particuliers et petites sociétés pourront s’attendre à d’importants allègements. Le plan anti-crise comprend un total de 17 points devant atténuer les retombées de la crise. Quelques-uns, comme la baisse des contributions sociales de 1,5% pour les employés et les garanties gouvernementales pour les crédits bancaires ont déjà été approuvées à la fin de l’année écoulée et sont déjà en application. D’autres entreront en vigueur si un consensus est trouvé parmi les députés à la Chambre. De quelles mesures s’agit-il concrètement:
Suppression de l’acompte provisionnel de l’impôt sur le revenu des particuliers, amortissement de l’achat d’une voiture au bout de deux ans au lieu de cinq actuellement, remboursement de la TVA sur les achats de nouveaux véhicules, baisse de l’exigence énergétique des bâtiments, encouragement aux exportations, investissements dans la recherche et dans l’infrastructure des transports.
Le plan anticrise ne plaît pas à l’opposition. Selon le ČSSD, le gouvernement a omis les mesures sociales, le soutien à la politique de l’emploi est insuffisant, et ce n’est pas tout encore. On écoute le vice-président de la chambre, Bohuslav Sobotka :
« A l’exception du remboursement de la TVA sur les achats des nouvelles voitures, le gouvernement ne propose aucune mesure visant à stimuler la consommation des ménages ou la demande intérieure. »Les députés communistes, eux aussi très critiques envers le plan anticrise, souhaiteraient y inclure une réduction de la TVA sur les denrées alimentaires, les énergies, ou les logements.
Le coût de la réalisation du plan de relance économique est prévu à hauteur de 74 milliards de couronnes. Le gouvernement a décidé de soumettre au vote des députés les mesures législatives anticrise en un seul paquet et, comme l’a dit son chef Mirek Topolánek, de lier, partiellement, son sort à leur adoption par les députés.