Crise du gaz : un premier succès pour la présidence tchèque de l’UE ?
Le week-end dernier n’a pas été de tout repos pour le Premier ministre tchèque et président en exercice de l’Union européenne. A cause du conflit gazier entre la Russie et l’Ukraine, Mirek Topolánek a fait l’aller et retour entre Kiev et Moscou.
Dans la déclaration évoquée, la partie ukrainienne affirmait ne pas être responsable de l’arrêt des livraisons de gaz au reste de l’Europe... Une nouvelle version de l’accord vient d’être signée lundi après-midi à Bruxelles, alors que les robinets n’avaient toujours pas été ouverts. La situation est toujours alarmante dans plusieurs pays privés du gaz russe.
En Slovaquie, le Premier ministre Robert Fico a menacé d’ouvrir à nouveau un réacteur nucléaire en dépit du traité d’adhésion du pays à l’UE qui en prévoyait expressément la fermeture. Même avec un accord définitif à Bruxelles, il faudra encore du temps pour que le gaz parvienne en Europe centrale. Martin Chalupský est le porte-parole de la société RWE Transgas :« En théorie, selon nos prévisions, la République tchèque et la Slovaquie seront approvisonnées dans les 48 heures suivant la remise en service des gazoducs. Cependant, personne ne sait quelle est la situation en Ukraine et s’il y a de la pression dans les tuyaux. Nous n’avons pas d’informations et il pourrait y avoir des problèmes techniques. »Si les livraisons de gaz reprennent (a priori mardi matin selon le commissaire européen Andris Piebalgs), Prague pourra se targuer d’un premier succès à la tête de l’Union européenne. Le gouvernement tchèque en aurait bien besoin pour dissiper les doutes sur son aptitude à gérer les crises.