Le « knedlík », une institution (suite)
Salut à tous les tchécophiles de Radio Prague – Ahoj vám všem, milovníkům češtiny Radia Praha ! Comme promis récemment, nous allons de nouveau nous intéresser au « knedlík », une spécialité de la cuisine tchèque mais aussi un mot de la langue tchèque un peu particulier, comme nous l’avions découvert. Un mot qui tire son origine de l’allemand « knödel », comme le mot français « quenelle ». « Quenelle » et « boulette de pâte » sont d’ailleurs les deux termes que l’on retrouve le plus souvent comme équivalents français de « knedlík ». Mais la recette tchèque différant de celle de la quenelle française et la forme du « knedlík » le plus consommé, le « houskový knedlík » à base de mie de pain, n’étant pas celle d’une boulette puisqu’il est généralement servi en tranches, nous avions remarqué que ces deux traductions, même sans être tout à fait fausses, ne font que s’en rapprocher et possèdent donc le désavantage de ne pas correspondre fidèlement à la réalité, à savoir la composition et la forme du « knedlík ». Une fois ce rappel achevé, nous pouvons maintenant nous pencher sur l’histoire ou encore les différentes sortes de « knedlík » que l’on peut trouver dans la cuisine tchèque.
Suite à la diffusion de notre première émission consacrée au « knedlík », Frédérique et Hervé Brien nous ont écrit pour nous expliquer qu’il existait également une forme de « knedlík » dans le sud-ouest de la France appelée « mique ». Il s’agit d’une préparation à base de farine, de levure et de graisse, précisent-ils. Et effectivement, cette « mique » ressemble en de nombreux points au « houskový knedlík », surtout qu’elle peut accompagner le chou et la viande de porc comme pour l’un des plats traditionnels tchèques. Un peu plus loin, Frédérique nous dit aussi avoir essayé de refaire ce fameux « knedlík » qu’elle et son mari avaient goûté à Prague et que cela a été un désastre culinaire, entre autres par manque de sel. Depuis cet essai elle n’a pas renouvelé l’expérience et nous demande donc d’indiquer une recette ou un secret de réussite. Sans vouloir la décevoir, disons que toutes les recettes du « houskový knedlík » se valent à peu près. Les ingrédients sont toujours identiques et il n’existe pas une grande différence de goût entre les « knedlíky » de différents cuisiniers ou ménagères. D’ailleurs, même les Tchèques admettent que le « houskový knedlík » n’a pas de goût et qu’il ne peut être bon que si la sauce dans laquelle on le trempe est bonne. Quant à un éventuel secret ou tour de main, le meilleur conseil est sans doute de faire preuve de persévérance jusqu’à ce que le « knedlík » soit enfin réussi. Sachez à ce propos que même les Tchèques, bien que conseillées par leurs mères et leurs grands-mères, ne réussissent ni du premier coup ni à tous les coups. Et si vous savez préparer la « mique », il n’y pas de raison de ne pas réussir le « knedlík ».
C’est sur cette invitation à essayer de nouveau la préparation du « knedlík » que s’achève ce « Tchèque du bout de la langue ». En attendant de vous retrouver dès la semaine prochaine, portez-vous du mieux possible – mějte se co nejlíp !, portez le soleil en vous – slunce v duši, salut et à bientôt – zatím ahoj !