La République tchèque face à la crise financière
A l’issue d’une réunion qui a eu lieu le 2 octobre, le Premier ministre Mirek Topolánek, le ministre des Finances Miroslav Kalousek et le gouverneur de la banque centrale (ČNB) Zdeněk Tůma, ont annoncé que l’économie et le secteur bancaire tchèque n’étaient pas menacés par la crise financière mondiale actuelle.
« L’économie tchèque se développait à une allure effrénée depuis quelques années. Nous nous attendions tous à un certain ralentissement, sans égard à ce qui se passe aujourd’hui aux Etats-Unis. Il semble que ce ralentissement sera plus important. En d’autres termes, c’est la fin des années extraordinairement bonnes et le début des années normales, avec des préoccupations normales. Ce ne sont vraiment pas des années extraordinaires qui demanderaient donc des mesures extraordinaires. »
Ce ralentissement, même plus important qu’on ne l’attendait, ne cause pas de gros soucis au gouverneur de la banque centrale, Zdeněk Tůma, qui est persuadé que les banques tchèques ne rencontreront pas de problèmes. Il précise :« Ce qui est arrivé aux Etats-Unis est le résultat de problèmes latents dans le secteur de l’immobilier et des produits financiers qui y sont liés. Nos banques et institutions bancaires n’opèrent pas avec des produits de ce genre et c’est pour cette raison qu’elles n’ont pas de problèmes. Ce qui est fondamental pour la population est que les placements ne sont en aucun cas menacés, car le secteur bancaire présente une balance commerciale sans problème. »
Le gouverneur de la ČNB n’a pas précisé la marche que suivra la banque centrale en ce qui concerne les taux d’intérêt, mais il a quand même rappelé que ses pronostics tablaient sur une baisse de ces taux. Pas question de modifier le projet de budget de l’Etat pour 2009, d’après le ministre des Finances. Les limites fixées pour les dépenses doivent être respectées et les priorités du gouvernement sont toujours les investissements dans la recherche, l’éducation et l’infrastructure des transports. Il est aussi indispensable de continuer les réformes du système des retraites et de l’assurance maladie. Le ministre des Finances affirme, sûr de lui : « le système bancaire tchèque est stabilisé et en bonne santé ! ».