Le trafic routier va connaître d’importants changements dans le centre de Prague
La voie rapide qui traverse la capitale en haut de sa plus célèbre avenue, la place Venceslas, et qui en sépare brutalement son sommet où se dresse le Musée national, devrait disparaître sous terre. C’est l’objectif d’un mémorandum qui a été signé, mardi, par le Premier ministre, le maire de Prague, le ministre des Transports et le ministre de la Culture.
Cela fait des années que les autorités pragoises, les architectes et les Pragois eux-mêmes demandent à ce que la place Venceslas soit débarrassée de la hideuse voie rapide qui la traverse en son sommet. Une communication routière empruntée par plus de 80 000 véhicules chaque jour qui, en plus, isole le bâtiment du Musée national et l’ancien bâtiment de l’Assemblée fédérale qui devrait en faire partie,,du reste du quartier. La « magistrala », comme on l’appelle en tchèque, est la cause de l’augmentation de la pollution, du bruit et forme une sorte de muraille entre les différents quartiers qui la bordent. Un côté négatif encore, elle devait servir à la traversée de Prague, mais elle s’arrête après avoir franchi la Vltava et crée des embouteillages monstres dans le quartier de Holešovice. Cela devrait changer avec le mémorandum qui vient d’être signé, comme l’a expliqué le Premier ministre, Mirek Topolánek :« Il existe maintenant la possibilité de reconstituer la totalité de la place Venceslas et en même temps de relier le bâtiment historique du Musée national à son nouveau bâtiment, celui de l’ancienne Assemblée fédérale. Le mémorandum sur l’action commune du gouvernement, de la capitale Prague, du ministère des Transports et du ministère de la Culture permettra aux habitants de la capitale et à ses visiteurs de jouir pleinement du centre de Prague, afin que le trafic routier disparaisse sous terre pour leur laisser la place. Afin que cet endroit redevienne ce qu’il a été pendant des siècles, c’est-à-dire un endroit où l’on vit et où l’on ne circule pas seulement. »
Et quelles seront les conséquences de la réalisation du mémorandum pour le Musée national ? Réponse par son directeur, Michal Lukeš :
« Nous préparons la rénovation du bâtiment du Musée national et en même temps sa communication avec le bâtiment de l’ancienne Assemblée fédérale pour qu’à l’avenir, ce soit un musée comptant deux bâtiments. Ils seront reliés par un tunnel et accessibles depuis la station de métro, comme cela est courant dans le monde. Les expositions seront installées dans les deux bâtiments et les visiteurs n’auront aucun mal à circuler dans tout le musée. Il faut donc bien synchroniser non seulement la reconstruction des deux bâtiments, mais aussi la liquidation de la « magistrala » et son passage dans un tunnel, pour que cet endroit soit remanié en une seule fois. »Le Premier ministre a indiqué que le mémorandum ne représente pas un engagement juridique, mais que la volonté de le réaliser existe tout comme une partie des moyens financiers nécessaires.