Czech Point : la fin de Kafka ?
Une nouvelle forme de service est offerte aux citoyens tchèques à partir du début de l’année 2008. Il se nomme « Czech Point » et est destiné à faciliter et accélérer les formalités administratives. De quoi s’agit-il exactement ?
« Jusqu’à aujourd’hui, par exemple, un extrait du registre cadastral ne pouvait être délivré que par le bureau du cadastre où était domicilié l’intéressé. Maintenant, cela est possible dans pratiquement tous les terminaux Czech Point. En ce qui concerne le temps consacré à ces formalités, surtout la demande d’un extrait du casier judiciaire, on devait attendre de dix à quinze jours avant qu’il ne soit envoyé de Prague. Aujourd’hui, le citoyen devrait l’obtenir pratiquement immédiatement. »
Les terminaux Czech Point devraient être capables de délivrer progressivement tous les formulaires dont les citoyens peuvent avoir besoin. Ils pourront aussi transformer des documents délivrés sur papier en documents informatiques. En fin de compte, les Czech Point devraient servir à assurer la communication entre le citoyen et la grande majorité des bureaux de l’administration. Naturellement, les services des Czech Point ne seront pas gratuits, comme le confirme Jan Kramar :
« La première page d’un document coûte cent couronnes (un peu moins de quatre euros) et chaque page suivante cinquante couronnes. La loi autorise les municipalités à utiliser des tarifs plus bas, jusqu’à 90 % de moins. »
Et où se trouvent ces fameux Czech Point ? Dans les bureaux de l’Etat civil des mairies et ce sont les employés de ces bureaux qui assurent le nouveau service. Il devrait y avoir dans les 4000 Czech Point répartis sur tout le territoire de la République tchèque, dont 2000 seront situés dans les bureaux de poste. Ils entreront en service progressivement au cours de l’année 2008. Donc plus besoin de faire de longues queues, de perdre beaucoup de temps, même des semaines, pour obtenir, par exemple, un extrait du registre du commerce indispensable à la fondation d’une nouvelle société. Une pratique qui était d’ailleurs très critiquée par la Commission européenne.