La réforme viticole adoptée à Bruxelles n’interdit pas l’enrichissement du vin par adjonction de sucre
La République tchèque a toutes les raisons de se réjouir de la réforme du secteur viticole adoptée mercredi à Bruxelles. Egalement sur sa proposition, la réforme n’interdit pas l’enrichissement du vin par adjonction de sucre. En plus, elle bénéficiera d’une subvention d’une moitié supérieure que prévu.
« L’enrichissement du vin par adjonction de sucre est une pratique répandue dans de nombreux pays au nord de l’Europe du fait d’un ensoleillement insuffisant. En cas d’interdiction, les vignerons tchèques seraient considérablement défavorisés par rapport à ceux des Etats d’Europe du sud. »
Le ministre Gandalovic a réussi à négocier le maximum : la subvention prévue initialement à un montant de 1,6 millions d’euros s’élèvera à 3 millions, à partir de 2009. Elle sera destinée avant tout à la restructuration des vignes, précise Gandalovic :
« Elle permettra le renouveau des vieux ceps de vignes, mais elle sera également utilisée dans la modernisation des technologies de production du vin ainsi que, par ex., dans les campagnes de promotion. »La réforme ne prévoit pas non plus une limitation des nouvelles plantations, au contraire : la Tchéquie pourrait, selon le ministre, compter sur un élargissement. En matière d’étiquetage, les Tchèques doivent se préparer à un changement qui sera un compromis entre la pratique actuelle, le système allemand et l’usage établi en France.
Une concession s’accompagne tout de même de la réduction des taux d’enrichissement autorisés, de 3,5% à 2,5% en 2009 – 2010. La Commission européenne qui voulait interdire l’adjonction de sucre, y voyant une pratique encourageant la surproduction, a finalement salué le compromis trouvé qui devrait pousser en avant le secteur viticole et permettre à l’Europe de retrouver sa capacité de concurrence perdue, face aux importations de vin d’Afrique du sud, d’Amérique Latine ou d’Australie.