Scandale en Belgique : la Miss 2008, d’origine tchèque, a du mal en néerlandais
Alors que le plat pays semble doucement sortir de la crise politique, ce week-end la cérémonie de couronnement de la nouvelle Miss Belgique a illustré à nouveau les tensions nationales. Les Flamands n’apprécient guère que l’élue, une Wallone d’origine tchèque, ne parle pas bien néerlandais.
« J’ai 20 ans et je viens de la province de Liège. Je viens de terminer une première année en langues romanes à l’Université de Liège. Si je devais me décrire, je dirais que je suis quelqu’un de naturel, de spontané, de très dynamique et qui aime les nouveaux défis. Mes hobbys sont le sport en général, lire, cuisiner, sortir avec des amis et voyager. »
Le père de cette belle blonde est Tchèque, elle indique avoir vécu une dizaine d’années en République tchèque et parle parfaitement sa langue « paternelle » ainsi que l’anglais. Mais le problème pour Alizée, c’est le néerlandais. La cérémonie se déroulait à Anvers, au coeur de la Flandre, et lorsque mademoiselle Poulicek a avoué ne pas comprendre une question posée en néerlandais, elle s'est faite siffler par le public. On écoute sa réaction, au micro de RTL-TVi :
« Franchement c’était désagréable, ça m’a fait de la peine même parce que c’est pas sportif, c’est pas gentil de casser comme ça une candidate. Il y avait aussi des candidates néerlandophones qui parlaient beaucoup moins bien le français ; ce n’était pas le but, de casser une candidate, de ne même pas la laisser parler. Moi, en tant que francophone et Liégoise, c’est vrai que j’ai un peu de mal avec le néerlandais donc il va falloir continuer à faire des efforts. Je sais déjà maintenant qu’il ne va pas y avoir que des moments faciles, donc c’est un peu une anxiété en même temps, mais tout le reste est tellement beau que c’est que du bonheur. »
N’empêche, le quotidien flamand Het Laaste Nieuws titrait lundi « La Miss Belgique ne parle pas néerlandais », et la Libre Belgique conseille ironiquement aux futures candidates d’être bilingue : « on est ici pour élire des fesses, des seins, des yeux, un sourire et une prestance, mais aussi, en Belgique, une assiduité aux cours de langues, verdomme ».
En tout cas, en République tchèque, on n’est pas peu fier de cette nouvelle beauté slave sur la scène internationale : l’agence de presse CTK titrait dès dimanche : « la plus belle des Belges a des racines tchèques et parle tchèque ». Chacun voit midi à sa porte...