Les fonctionnaires tchèques apprennent le français
Une cérémonie de remise de diplômes d’études en langue française (DELF/DALF), de différents niveaux, à plus d’une centaine de fonctionnaires tchèques, s’est déroulée jeudi dans les locaux du palais Lichtenstein, à Prague, dans le cadre de la préparation à la présidence tchèque de l’Union européenne prévue pour le premier semestre de l’année 2009. Le programme de formation en français est coordonné et soutenu par l’Ambassade de France à Prague. Ecoutons l’ambassadeur M. Charles Fries.
« C’est un soutien très important. Nous donnons des cours à l’Institut français de Prague, pour aider les Tchèques à se former à la langue française, dans la perspective de la présidence française et tchèque de l’Union européenne, en 2008 et 2009. Ce que je tiens à souligner, c’est la mobilisation massive de l’administration tchèque pour se former au français. En 2006, il y avait environ 600 fonctionnaires qui ont appris le français, en 2007, plus de 800. C’est un programme très ambitieux qui montre que la République tchèque se prépare très sérieusement à ses fonctions de présidente de l’Union européenne en 2009… Il y avait à présent 120 fonctionnaires qui ont reçu ce diplôme, je trouve que c’est un très bon chiffre. Je suis surpris par la diversité des ministères et je suis aussi surpris par le nombre de femmes, en particulier. Visiblement, les femmes apprennent peut-être plus facilement le français que les hommes. C’est intéressant à noter ».
Le projet ne couvre pas seulement les ministères, mais aussi pas mal d’autres institutions.
« Vous avez raison, car ça couvre l’Office des statistiques, l’Office de la météo, c’est donc un programme très large qui vise à permettre à toute l’administration, à tous les agents tchèques à se former à la langue française, parce que ce qui compte en Europe, c’est la diversité linguistique, c’est le multilinguisme. Il est évidemment très important de connaître l’anglais, mais connaître le français est un facteur d’enrichissement, un atout dans la carrière professionnelle, un atout d’enrichissement personnel et culturel. J’insiste beaucoup sur cette dimension et je crois que plus on maîtrise des langues étrangères, plus on peut avoir des perspectives de carrière et des perspectives personnelles enrichissantes ».Jana Hendrychova, adjointe d’Alexandr Vondra, vice-Premier ministre pour les affaires européennes, est l’une des fraîches lauréates du certificat en question.
« J’avais des enseignants français, parce que j’a voulu apprendre avant tout à communiquer. C’était très important pour moi, car je suis capable de lire des textes sans problème. Ce qui me pose en revanche certains problèmes, c’est la communication. C’est aussi très important pour mon travail ».
C’est donc notamment en raison de la prochaine présidence tchèque de l’UE que vous avez besoin de maîtriser plus ou moins bien le français.
« La présidence tchèque est une grande motivation. Mais pour moi, c’est aussi une bonne opportunité d’apprendre et d’étudier de nouveau le français. Dans ma précédente vie professionnelle, je n’avais pas beaucoup d’occasions de communiquer en français. C’est l’anglais que l’on utilisait pour la communication et pour les négociations avec les institutions européennes ».Le Mémorandum relatif à la mise en œuvre d’un programme pluriannuel de formation au français dans l’administration tchèque, a été signé en 2008 par le gouvernement tchèque, l’Organisation internationale de la Francophonie, l’Ambassade de France, la Délégation de Wallonie-Bruxelles et le Grand-Duché de Luxembourg.