Le taux de corruption actuellement en République tchèque serait le plus faible de ces neuf dernières années. Tel est le principal enseignement qui ressort du dernier rapport établi par Transparency International sur la perception de la corruption, dont les résultats ont été rendus publics mercredi. Selon l'étude menée dans 179 pays du monde par l'organisation non gouvernementale, la République tchèque figure certes devant des pays comme la Roumanie et la Bulgarie, cancres européens en matière de lutte contre la corruption, mais aussi loin derrière les pays scandinaves, premiers de la classe.
Photo: Radio Prague
Certes, le niveau de corruption serait le plus bas en République tchèque depuis 1997. Avec un indexe de 5,2 sur une échelle de 10, la République tchèque se situe donc dans une moyenne qui n'a ni rien de dramatique ni rien de reluisant. Sa 41e place à l'index de perception de la corruption, en compagnie de l'Italie, qui ne représente pas non plus une référence en la matière, en est d'ailleurs un témoignage probant. Il y a du mieux, oui, mais la République tchèque doit mieux faire quand même. Le ministre de l'Intérieur, Ivan Langer, ne s'en est d'ailleurs pas caché en déclarant que la diminution de la perception de la corruption était « assurément une bonne nouvelle », mais qu'il serait plus satisfait si la République tchèque figurait un peu plus haut encore dans le classement.
Selon les études menées par l'antenne locale de Transparency International, la situation s'améliore en République tchèque depuis 2003. Une tendance qui, selon les analystes, s'explique par la pression menée par les organisations non gouvernementales, un meilleur travail de certaines institutions, une croissance économique positive ou encore l'entrée du pays dans l'Union européenne. A l'inverse, les représentants de l'ONG estiment que des problèmes demeurent dans le contrôle des marchés et budgets publics, les instructions des employés de la fonction publique, le secteur des affaires ou encore les médias. Dans ce secteur concret, Transparency International reproche notamment aux médias tchèques de ne pas se montrer suffisamment investigateurs.
Reste que si dans l'ensemble, la situation semble lentement s'améliorer, il convient de rappeler qu'il ne s'agit là que d'un index qui exprime l'opinion de la population et n'établit pas le taux réel de corruption dans la pratique.