Les villes encombrées par les voitures ne sont plus une nécessité absolue
La Semaine européenne de la mobilité a commencé le 16 septembre. En République tchèque, cette campagne en faveur des transports publics, du vélo et de la marche est organisée en coopération avec la Commission européenne. Cette année les organisateurs de la campagne lancent le mot d'ordre « La rue pour les gens ». Explications avec le directeur de la section des relations extérieures du Ministère tchèque de l'Environnement, Jakub Kaspar :
Les piétons et les cyclistes sont souvent découragés face à la multitude de voitures qui envahissent les rues des villes tchèques et notamment celles de Prague. Ces dernières années cependant ils se mobilisent et cherchent à attirer l'attention de l'administration publique sur cette situation qui nuit à la qualité de la vie de tous. Jakub Kaspar rappelle que par exemple les cyclistes ne se laissent plus faire :
« On nous a dit pendant longtemps que Prague n'était pas du tout convenable pour le cyclisme, que rouler à vélo dans la circulation pragoise était pratiquement impossible. Je crois cependant qu'il existe toute une série de preuves que ce n'est pas vrai. Ces derniers temps, même la municipalité de Prague change d'avis sur ce point et devient plus ouverte à ce que nous appelons « les rues amicales ». Mais il reste encore un long chemin pour que Prague devienne aussi amicale vis-à-vis des cyclistes et des piétons comme par exemple Hambourg. »
Les transports publics représentent un des moyens de déplacement le plus efficace et le moins nocif à l'environnement. Cependant, selon Antonin Tym du Réseau national des villes saines, dans les transports urbains la situation à Prague n'évolue pas dans le sens positif :
« Prague, en général, a une très bonne infrastructure des transports urbains même en comparaison avec les autres capitales du monde. Il faut dire cependant qu'à partir du début des années 1990 la part des transports collectifs urbains à Prague diminue. Au début c'était encore quelque 80% tandis qu'aujourd'hui ce n'est que la moitié. Cela veut dire que 30 % des habitants sont passés au transport individuel par voiture. »Le niveau de vie augmentant, les gens se déplacent de plus en plus en voiture et ils sont de plus en plus nombreux à déserter le métro, les tramways et les bus. Il est évident qu'une telle évolution finira par provoquer la congestion des centres-villes et nuira sérieusement à la qualité de vie dans les agglomérations urbaines. C'est pourquoi on organise à la fin de la Semaine européenne de la mobilité aussi une Journée sans voiture. Dans son cadre, certains quartiers seront fermés aux véhicules afin que les habitants puissent se promener librement et redécouvrir leurs villes exemptes des dangers de la circulation et de la pollution.