Michel Barnier à Prague: plus de points de convergence que de points de discussions
"C'est une de mes toutes premières visites hors de France, depuis la période très courte que je suis devenu ministre de l'Agriculture et de la Pêche de la République française, dans un pays que je connais bien et dans lequel j'ai beaucoup travaillé dans les années passées, à d'autres titres, comme le commissaire européen ou le ministre des Affaires étrangères....
« Pour nous, les débats avec la partie française sont très importants, car la présidence tchèque de l'Union européenne succédera à celle de la France. Et les questions de la politique agricole figureront parmi les plus importants sujets qui marqueront les deux présidences. Ce sera le moment où culminera le suivi de la politique agricole commune et où il y aura lieu d'articuler les priorités pour la période ultérieure de cette politique ».
C'est dans le même esprit que s'est exprimé, aussi, le ministre Michel Barnier.:
« Nous avons cette raison de travailler ensemble, parce que nos présidences vont se succéder et que le temps est court pendant six mois, donc il vaut mieux travailler ensemble sur un an ou même avec la Suède pendant un an et demi et, puis, nous avons d'autres raisons plus fondamentales de travailler ensemble, parce que nous sommes en charge avec les agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs aussi, avec l'industrie agro-alimentaire dans les grands secteurs vitaux pour la société et pour l'économie. Ce que j'ai pu constater c'est que nous avons beaucoup plus de points de convergence que de points de discussions entre nous, notamment dans une période qui s'ouvre et qui est assez nouvelle, qui est celle d'un monde où le besoin alimentaire s'accroît...il va falloir produire pour nourrir. En même temps, nous devons produire avec le souci de la sécurité alimentaire, le souci de la sécurité écologique ».
Le ministre tchèque Petr Gandalovic a tenu en outre à dissiper le préjugé qui, d'après ses propres paroles, existe au sein de la société tchèque et qui veut qu'il existe entre les politiques agricoles française et tchèque de profonds contentieux et que les approches des deux pays à l'égard d'une politique agricole commune soient inconciliables. A l'image de son homologue français, il a déclaré : « Je trouve, à l'issue des conversations que nous avons eues, que le nombre d'éléments que nous avons en commun prévaut sur ceux qui nous divisent ».
La pose par les deux ministres de bouquets de fleurs devant le mémorial des victimes de la collectivisation, situé près du bâtiment du Ministère de l'Agriculture, a mis un point final à ce rendez-vous franco-tchèque, aux couleurs agricoles, à Prague.