Basket - Sandra Le Dréan a prolongé pour deux ans à Prague : « J'apprécie vraiment cette aventure tchèque »
L'internationale française de basket Sandra Le Dréan a achevé fin avril sa première saison dans son club tchèque de l'USK Prague. Une première saison somme toute réussie puisque le club s'est qualifié pour la première fois de son histoire pour les play-offs de l'Euroligue avant de terminer deuxième du championnat tchèque, battu en finale par l'intouchable équipe de Brno, championne d'Europe en 2006. Une première saison d'adaptation également réussie sur le plan personnel puisque Sandra Le Dréan a décidé de prolonger son contrat de deux ans. Avant qu'elle ne rentre en France pour l'été et la préparation au prochain Championnat d'Europe avec l'équipe de France, nous l'avons donc rencontrée dans un café sur la place Venceslas, en plein centre-ville, pour lui demander de faire un petit bilan de son aventure tchèque :
« Le bilan est très positif, j'ai vraiment apprécié l'aventure que j'ai vécue cette saison à l'étranger. Ca a été très enrichissant. Maintenant, c'est vrai que sur le plan sportif, la saison a été un peu plus difficile que ce que j'avais imaginé, tant sur un plan personnel que collectif. Il a fallu que je m'adapte à un autre style de jeu, à une autre équipe, à un autre entraîneur, et ça n'a pas forcément été évident au début, mais je pense avoir trouvé mes repères au fur et à mesure de la saison. Pour ce qui est des résultats de l'équipe, je pense que quelques victoires supplémentaires en Euroligue nous auraient fait du bien. C'est parfois difficile de tout le temps perdre, mais il faut aussi savoir tirer les leçons des défaites pour pouvoir avancer et continuer à construire pour l'avenir. »
-En Euroligue, vous avez certes atteint l'objectif du club en vous qualifiant pour les huitièmes de finale, où vous avez été éliminé par le futur vainqueur, le Spartak Moscou, mais vous n'avez obtenu qu'une seule victoire dans la phase de poules. Dans le championnat national, l'objectif était d'inquiéter un peu Brno. Là aussi, vous y êtes partiellement parvenus en les battant une fois en saison régulière et en leur infligeant leur première défaite après une série de 256 matchs d'invincibilité. En revanche, en finale, vous avez perdu la série (0-3) en étant assez nettement dominées. Quel bilan faites-vous donc de cette saison dont, de l'extérieur, on a envie de dire qu'elle a été réussie, mais sans plus ?
« Je pense que les objectifs ont été atteints. Par rapport à l'Euroligue, atteindre les play-offs, mais c'est vrai qu'en étant les dernières qualifiées et en rencontrant ensuite les premières en huitièmes de finale, la tâche était forcément difficile. Pour les années à venir, donc, si l'objectif est toujours d'atteindre les play-offs, il sera aussi de terminer à une meilleure position dans notre groupe pour avoir plus de chances d'atteindre les quarts de finale et peut-être le Final Four par la suite. Je pense que c'est quelque chose qui est possible et qui est dans la lignés de ce que l'équipe veut atteindre à l'avenir. Pour le championnat, là aussi nous avons rempli notre contrat en parvenant jusqu'en finale. Je crois que le gros point positif a été de battre Brno en saison régulière parce que cela faisait longtemps que le club attendait ça. Mais après, il faut reconnaître que c'est une tâche bien difficile de battre Brno sur une série de plusieurs matches comme la finale, notamment deux fois chez elles. Voilà, le bilan est donc positif, même si je le répète, on aurait pu gagner plus de matchs en Euroligue. »
-Au niveau de votre jeu, le fait d'évoluer dans un championnat tchèque très déséquilibré, avec Brno dominateur, puis vous un ton en dessous et ensuite les autres équipes avec lesquelles il y a un gouffre, constitue-t-il un problème pour votre progression et peut-être votre position et votre place en équipe de France ?
« Je ne prends pas le problème dans ce sens-là. Le plus gros inconvénient que pose le déséquilibre entre les équipes dans le championnat est lié à la préparation que l'on peut avoir pour les matchs d'Euroligue. C'est vrai que dans le championnat de France, dont le niveau est assez relevé, j'ai été habituée pendant plusieurs années à avoir assez souvent des matchs difficiles le samedi et donc à être prête pour les matchs d'Euroligue la semaine qui demandent un engagement physique important. Ici, ce n'est pas toujours le cas. Personnellement, je dois donc plus me focaliser sur les matchs d'Euroligue pour continuer à progresser et apporter quelque chose de positif à l'équipe. »
Vous pourrez entendre et lire la seconde partie de l'entretien avec Sandra Le Dréan dans notre prochaine rubrique sportive.