Le blocus des frontières nuit aux bonnes relations tchéco-autrichiennes
Ce vendredi, les adversaires de la centrale nucléaire de Temelin, en Bohême du Sud, ont de nouveau bloqué les passages-frontière entre la Tchéquie et l'Autriche. Ces manifestations ne sont pas favorables au développement des relations de bon voisinage entre les deux pays et pourraient contraindre les autorités tchèques à adopter une position plus rigoureuse.
« La responsabilité du blocus des passages-frontière incombe aux autorités départementales, et elles nous ont informés que ce passage ne serait pas bloqué. Nous ne voulons pas interdire à quelqu'un le droit de s'exprimer librement. Mais nous ne voulons pas que le trafic routier soit entièrement bloqué. »
Le ministre des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg vient de répéter que le blocus des frontières était une violation des normes européennes, de la libre circulation des personnes et des marchandises, et que si cela continuait, il en parlerait avec la ministre autrichienne Ursula Plassnik. Il pense aussi exposer l'affaire à ses collègues de l'Union européenne. Le quotidien Lidove noviny de vendredi cite le gouverneur de la Bohême du Sud, Jan Zahradnik qui est persuadé que si la centrale n'était pas l'objet d'incidents fréquents, qui n'influencent cependant pas la sécurité nucléaire, les blocus n'auraient plus lieu depuis longtemps. Pourtant, il reconnaît que les politiciens autrichiens, en raison de la position officielle autrichienne antinucléaire, ne peuvent se permettre d'intervenir contre les actions des adversaires de Temelin. D'après lui, le litige concernant Temelin se situe en dehors des relations tchéco-autrichiennes qu'il considère comme très bonnes.