Fin de l'exil doré du milliardaire Radovan Krejcir
Le milliardaire tchèque Radovan Krejcir a été écroué, samedi soir, à l'aéroport international de Johannesburg en Afrique du Sud. Suspecté en République tchèque de transactions frauduleuses, de conspiration criminelle et même de préparatifs d'un meurtre commandité, Radovan Krejcir avait échappé à la justice tchèque en se réfugiant aux Iles Seychelles. Aujourd'hui il se trouve entre les mains de la police sud-africaine et la Tchéquie s'apprête à demander son extradition.
« C'était la première raison. En dehors de cela, Radovan Krejcir a provoqué, lors de son séjour aux Seychelles, toute une série de problèmes, et s'est fait probablement des ennemis. Vous savez bien que les Iles Seychelles ne sont pas un Etat très grand ni très peuplé. »
En 2005, la fuite de Radovan Krejcir en 2005 a jeté de l'opprobre sur le travail des policiers tchèques ; aujourd'hui apparemment le ministre de l'Intérieur Ivan Langer entend profiter de l'arrestation du milliardaire pour améliorer l'image de la police:« Son arrestation, et je voudrais le souligner, n'a pas été due au hasard ou à la chance. C'était le résultat d'une longue et intensive coopération internationale. Outre la République tchèque et ses forces de sécurité, cinq autres pays y ont participé. Il faut très particulièrement apprécier la dimension internationale de cette opération. »
Selon le ministre le délai de 40 jours pendant lequel la Tchéquie peut déposer une demande d'extradition à la République sud-africaine est déjà en cours :
« La tâche du ministère de l'Intérieur prend fin et c'est maintenant le tour du ministère de la Justice. Il doit préparer tous les documents nécessaires afin que la République tchèque puisse demander l'extradition de Radovan Krejcir dans les limites de ce délai. »
La République sud-africaine a déjà, par le passé, extradé deux ressortissants tchèques et le processus d'extradition a pris à chaque fois plusieurs mois. Les autorités tchèques estiment qu'elle pourrait procéder de la même façon dans le cas de Radovan Krejcir.