Les éditions de l'Aube et la littérature tchèque
Ce vendredi, Vaclav Havel dédicace à Paris son dernier livre, dont la traduction française « A vrai dire » vient de sortir en France. Deux jours avant, Vaclav Havel était au Centre tchèque de la rue Bonaparte pour le présenter à la presse française. Sous-titré « Livre de l'après-pouvoir », cet ouvrage que Vaclav Havel a co-écrit avec le journaliste Karel Hvizdala est publié par les éditions de l'Aube, une petite maison d'édition installée en Provence qui fête ses vingt ans, cette année.
Vingt années de liens avec la littérature étrangère, notamment la littérature tchécoslovaque puis tchèque. Marion Hennebert dirige les éditions de l'Aube depuis leur création :
« C'est une longue tradition, parce qu'effectivement quand nous avons débuté nous avions très envie de donner la parole à des gens qui ne l'avaient pas nécessairement dans leur propre pays, d'où Vaclav Havel, d'où Karel Pecka et d'autres écrivains tchèques qui nous tiennent à coeur mais aussi Gao Xingjian - prix Nobel de littérature chinois - ou Nguyen Huy Thiep le Vietnamien. Mais j'ai une tendresse toute particulière pour Vaclav Havel. Le jour où j'ai amené à Prague Quelques mots sur la parole, la traduction française de Slovo o slovu, c'était le premier jour de la Révolution de velours. Ca a été une très grande aventure. Nous avons suivi le président depuis ce moment-là, je pense que nous avons publié tous ses textes politiques avec quelques livres plus émouvants comme Lettres à Olga ou comme celui-ci, qui est un livre-bilan d'une expérience assez unique. »
Est-ce que Vaclav Havel attire les lecteurs français ? A combien d'exemplaires avez-vous tiré ce dernier livre ?
« On a dû tirer 6 000 exemplaires. Le livre est en librairie depuis trois semaines. Je pense que cette conférence de presse, en sa présence, prouve que l'on est au-delà du succès d'estime, c'est vraiment un homme qu'on admire et dont le parcours est quand même exemplaire. »
C'était Marion Hennebert, des éditions de l'Aube, la maison d'édition en France des écrits de Vaclav Havel depuis vingt ans. Vaclav Havel qui, de Paris se rendra ce week-end à Monaco, où il doit assister à la première du film Les fantômes de Goya, le dernier film de Milos Forman, le réalisateur tchèque qui sera également ce week-end dans la principauté.