Vers un gouvernement à trois
Le week-end écoulé a été le théâtre de nombreuses négociations sur la formation du gouvernement. En fin de compte, retour à la case départ avec trois partis qui composeraient un gouvernement de centre-droit. Le Premier ministre devrait présenter son deuxième cabinet au président de la République jeudi.
« Ce gouvernement présentera un programme d'action des plus concrets. Il comprendra les différents objectifs, les moyens pour les atteindre, les normes législatives et les délais de réalisation. C'est avec ce programme de réformes que le gouvernement demandera la confiance des députés. »
Mirek Topolanek, Jiri Cunek, Martin Bursik, les leaders des trois formations politiques, désirent donc former le cabinet avant les fêtes de Noël. Pourtant, Jiri Cunek, nouveau président des chrétiens-démocrates met en garde :
« L'accord de coalition doit être précis et fixer la composition du gouvernement, la date du vote de confiance dans les délais les plus brefs. Le vote d'un projet de loi serait lié à ce vote de confiance. Si cette confiance n'est pas obtenue, ce serait la fin de ce gouvernement. »Ses paroles clarifient le plan des trois formations politiques que le président des Verts, Martin Bursik, précise encore : « Lors du vote du projet de loi et de confiance, les cent députés de la coalition gouvernementale pourraient oeuvrer, dans le cas du refus de la Chambre, pour que cette dernière n'adopte aucune résolution à ce sujet pendant trois mois. Dans ce cas, le président de la République pourrait initier des élections législatives anticipées. »
De leur côté, les sociaux-démocrates et les communistes déclarent à haute voix qu'ils n'ont aucune intention de donner leur confiance à un tel gouvernement. Plus question, d'ailleurs, d'une éventuelle coopération entre ces deux partis, et le ton est monté, ce week-end, entre les leaders de la social-démocratie et de l'ODS. Les citoyens auront-ils vraiment un nouveau gouvernement en cadeau de Noël ? Ce n'est pas certain, car d'âpres discussions se poursuivent sur la répartition des portefeuilles ministériels.