Après la bastonnade de l'année dernière, la CzechTek 2006 se tiendra sur un terrain militaire

L'édition 2005 de la CzechTek s'était brusquement terminée. Les forces de l'ordre avaient chargé sur les participants à cette rave party annuelle, organisée cette fois-là dans un champ près de Tachov. Une intervention qui avait provoqué de vives réactions et plusieurs manifestations devant le ministère de l'Intérieur. Pour éviter les incidents, les teufers et les autorités semblent s'être entendus pour préparés ensemble l'édition de cette année, prévue pour la fin du mois de juillet.

CzechTek 2005

C'est le 28 juillet prochain que devrait commencer la CzechTek 2006, sur le terrain militaire de Hradiste dans la région de Karlovy Vary. Un terrain habituellement réservé aux manoeuvres de l'armée mais que le ministère de la Défense loue pour trois jours à l'Association des soundsystems tchèques (Asociace ceskych soundsystemu), pour 24 000 couronnes selon le quotidien Hospodarske noviny. « Il est dans notre intérêt à tous que ce genre de fête ne soit pas organisée illégalement », a indiqué le ministre de la Défense sortant, Karel Kühnl. Il a rajouté que le ministère de l'Intérieur avait déjà été consulté et espère que ces démarches vont permettre à la police « de se montrer sous un meilleur jour et d'intervenir seulement contre les fauteurs de trouble ». Selon lui, les désagréments subis par les résidents des alentours ne seront que mineurs.

Pourtant, et même si le terrain prévu est situé à plusieurs kilomètres des premières habitations, les communes voisines redoutent l'événement. Une pétition contre la Czechtek circulerait déjà parmi les habitants de Mastov. La maire de Radnice, Vera Vernerova, précise que ce n'est pas le bruit qu'elle redoute, mais « la criminalité ».

La CzechTek est presque aussi vieille que le pays lui-même. La première édition a eu lieu en 1994 pendant le premier été qui a suivi la partition de la Tchécoslovaquie. Elle est devenu un passage obligé pour tous les amateurs de free party d'Europe.

L'année dernière, l'intervention des forces de l'ordre avait officiellement fait suite aux plaintes déposées par les propriétaires de terrain jouxtant celui loué par les organisteurs. Les heurts avaient fait des dizaines de blessés parmi les participants et les policiers. La nouvelle procureure générale, Renata Vesecka, a demandé la réouverture de l'enquête sur quatre policiers anti-émeutes, filmés en train de tabasser un jeune homme à terre.