Colloque belgo-tchèque sur le passé et le présent communs des deux pays
Tchèques et Belges face à leur passé : une histoire en miroir : voilà le thème d'un colloque belgo-tchèque organisé vendredi dernier au Sénat tchèque.
Ces analogies sont souvent ignorées par le public, aujourd'hui. De quels parallèles s'agit-il ?
« Je crois que certaines analogies s'imposent, c'est la dimension des pays, leur caractère multiethnique, les solutions de ces rapports souvent tendus entre les différentes ethnies, c'est aussi, plutôt de façon métaphorique, Prague, le coeur de l'Europe, Bruxelles, le centre de l'Europe, la dimension des villes aussi. Je pense que dans le domaine de la culture, il y a énormément d'analogies : il y avait un groupe surréaliste un peu périphérique par rapport à Paris à Prague, il y avait un groupe surréaliste un peu périphérique par rapport à Paris à Bruxelles.Il y a la littérature, le sens de l'humour, entre autres, il y a la bière, bien sûr. Donc il y un certain nombre de domaines, de compétitions dans lesquelles on peut se comparer. »
Et vous avez également largement abordé la question de la partition ?« Oui parce que la partition de la Tchécoslovaquie est un sujet qui fascine les Belges. Je dirais que pour certains c'est, probablement, un mauvais exemple à éviter, et que c'est un bon exemple, pour d'autres. Il y a cette tendance flamande vers une plus grande autonomie de la Flandre, éventuellement vers une scission de la Belgique. Je crois que le modèle tchécoslovaque était étudié vraiment jusqu'aux moindres détails, comme on l'a vu au cours des discussions. C'est un sujet qui fascine toujours les historiens et les politologues. »
Après la partition, trouve-t-on encore des analogies, sur le plan politique ?
« On trouve beaucoup d'analogies, quand même. C'est, en fait, la contribution des petits pays à la construction européenne : en quoi les petits pays dont l'identité reste toujours quelque peu menacée peuvent contribuer à la construction d'un organisme défendant toujours cette spécificité, identité, mais en contribuant à la construction d'une identité européenne. Et je crois que là nous sommes absolument sur la même voie. »