Le parti social-démocrate, à trois semaines des élections législatives
Depuis que le jeune Stanislav Gross a démissionné de sa fonction de Premier ministre, voilà plus d'un an et, par la suite, de celle de président du Parti social-démocrate, cette principale formation gouvernementale n'avait pas de chef « officiel ». Cela changera. Les sociaux-démocrates convoquent pour ce week-end leur congrès pour investir le chef du gouvernement, Jiri Paroubek.
Le congrès se présente comme l'un des points forts de la campagne électorale du Parti social-démocrate. Celui-ci aura pour principal rival le Parti civique démocrate, l'ODS, parti de l'opposition de droite, auquel les derniers sondages donnent le plus d'intentions de vote. La campagne des sociaux-démocrates, qui se propose de culminer par un méga concert « de bonne volonté », compte en outre sur le soutien, par leur présence à Prague, de plusieurs figures politiques, européennes, dont l'ex-chancelier allemand, Gerhard Schröder, auquel Paroubek semble lié par des attaches personnelles.
Même si les politologues estiment en général que la « personnalisation » de la politique est importante, l'ODS, quant à lui, se refuse à présenter ses adeptes aux postes ministériels. Et son chef Mirek Topolanek d'émettre le voeu et la conviction que « le cabinet de talents » soit le dernier cabinet sous l'autorité de Jiri Paroubek... A trois semaines des législatives, l'électeur tchèque peut être sûr d'une chose : le ton de la campagne électorale qui est déjà tout sauf tendre, va encore durcir, de part et d'autre.