Bonne santé de l'économie tchèque et baisse du taux de chômage
L'économie tchèque se porte vraiment bien, ces derniers temps. La preuve en est fournie par les données publiées se mercredi par l'Office national des statistiques sur les résultats du commerce extérieur, le taux de chômage et l'inflation. Au mois de mars, le commerce extérieur de la République tchèque accusait un excédent de 300 millions d'euros, dans les 70 millions de plus que l'année passée.
Cela veut dire que l'économie se porte bien surtout grâce aux bons résultats du commerce extérieur, en premier lieu des activités de l'industrie automobile. D'un autre côté, si les exportations ont augmenté en comparaison avec l'année précédente de 20 %, il en est de même en ce qui concerne les importations. Pourtant, dans leur cas, la hausse du volume financier est le résultat de la hausse des prix du pétrole et du gaz naturel et non pas d'une augmentation du volume des importations. D'après les experts, cette hausse représente le principal facteur de risque pour la balance commerciale de la République tchèque. Le ministre de l'Industrie et du Commerce, Milan Urban, est satisfait : « Les résultats du commerce extérieur tchèque, cette année, continuent à démontrer la puissance de notre économie. Les sociétés qui exportent le plus prouvent qu'elles sont capables de s'implanter sur les marchés mondiaux, comme par exemple l'usine automobile TPCA de Kolin, qui exporte presque toute sa production. Le renforcement du cours de la couronne tchèque ne semble pas leur poser de problèmes. En plus de cela, ce qui est très positif, les sociétés tchèques commencent à s'implanter sur les marchés situés en dehors de l'Union européenne. »Du côté de l'inflation, son taux s'est stabilisé, depuis trois mois, à 2,8 %. Force est constater qu'il pourrait être inférieur, mais il est influencé par la hausse des prix des carburants, surtout du pétrole et du gaz naturel. Le prix de ce dernier a augmenté de 30 % en une année ! Au mois d'avril, il y a encore moins de demandeurs d'emploi. Le taux de chômage était de 8,8 % au mois de mars, alors qu'il frôle les 8,3 % seulement au mois d'avril. Combien de chômeurs donc en République tchèque comptant dans les 10 millions d'habitants ? Un peu plus de 454 000. La tendance est à la baisse, le gouvernement est satisfait, mais n'est pas dupe non plus. Le taux de chômage baisse toujours au printemps, avec le début des travaux saisonniers. Pourtant, on note une augmentation des offres d'emplois dans le secteur touristique et des services en général. Le gouvernement a aussi contribué à cette baisse du taux de chômage en mettant en vigueur des mesures contre la fraude aux allocations chômage. D'après les experts, ces allocations sont encore trop élevées et les chômeurs ne sont toujours pas assez motivés pour rechercher un emploi. Le vice-premier ministre, Jiri Havel, reste optimiste : grâce aux investissements étrangers, parmi d'autres, celui de l'usine automobile Hyundai en Moravie du Nord auquel le gouvernement vient de donner son aval, le taux de chômage devrait encore baisser dans les années à venir et se stabiliser autour des 6 %.