La Francophonie donne 700 millions de couronnes pour des cours de français aux fonctionnaires tchèques
Le gouvernement tchèque va recevoir 700 millions de couronnes (environ 25 millions d'euros) de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour organiser des cours de français à environ 1300 fonctionnaires, chargés de préparer la première présidence tchèque de l'UE, dans trois ans.
« Nous avons une coopération avec la fonction publique tchèque et le Ministère des Affaires Etrangères depuis de longues années. Il s'agissait aujourd'hui de formaliser les accords que nous avons autour de la formation à la langue française, qui comme l'a dit Jiri Paroubek est fondamental pour les fonctionnaires tchèques impliqués dans la future présidence de l'UE. »
Il y a quelques semaines, le chef de la diplomatie tchèque avait averti que le manque de maîtrise de la langue française tchèque pourrait nuire au bon déroulement de la première présidence européenne de 2009, que son pays assurera en commun avec la France et la Suède. Lenka Pokorna, responsable de la formation du personnel du ministère des Affaires étrangères.
« Au MAE, beaucoup de gens parlent le français, et je pense que les autres ministères vont s'y mettre. Cela va dépendre des besoins de chaque ministère qui va présenter une demande à l'Institut français de Prague, chargé de coordonner les cours. »
Est-ce qu'on va forcer les fonctionnaires qui ne parlent pas français à prendre des cours ?
« Ceux qui doivent participer à la présidence seront obligés de passer un certain niveau d'examens. Ceux qui vont être amenés à présider des réunions seront obligés d'avoir un bon niveau en français. »Côté français, on se félicite de la signature de ce mémorandum. Franck Hivert est attaché de coopération pour le français à l'ambassade de France:
« Quand je suis arrivé fin 2002 à Prague, il y avait environ 40 fonctionnaires qui prenaient des cours de français. Fin 2005 il y en avait déjà 420... Il y a une très forte demande de français en République tchèque qui est liée à un 'effet adhésion'. L'adhésion du pays à l'UE a fait comprendre aux gens et notamment aux fonctionnaires qu'ils auront besoin du français à Bruxelles, Strasbourg, Luxembourg. Depuis 2004, le financement est apporté par l'OIF. L'ambassade de France, en tant qu'opérateur, organise et dépose chaque année un projet auprès de l'OIF, qui finance ces cours. Et petit à petit ces cours sont de plus en plus cofinancés par la partie tchèque. »