Les professeurs de français réunis à Prague pour préparer la rentrée

Photo: Institut français de Prague

Deux jours durant, ces mercredi et jeudi, une soixantaine de professeurs de français de toute la République tchèque étaient réunis à Prague dans le cadre de la 3e Ecole d’été de l’Institut français (IFP). Heureux de se retrouver et de préparer au mieux la rentrée scolaire.

« Dans une année qui a été marquée par un certain nombre de bouleversements, de nombreux événements ont été au mieux reportés, souvent annulés. Nous sommes donc très heureux que cette troisième école d’été puisse se tenir en présentiel. »

C’est par ces mots que Tomas Macek, de l’ambassade de France en République tchèque, a inauguré ces deux journées de formation destinées à des professeurs de français en provenance de toute la Bohême, Moravie et Silésie. Une école d’été qui s’est tenue dans une format un peu différent de celui des deux premières éditions, comme l’explique Hélène Buisson, attachée de coopération pour le français à l’IFP :

Hélène Buisson,  photo: Site officiel de l'Institut français de Prague

« Nous ne recevrons pas cette année de formateurs venus de France, mais nous faisons appel aux forces vives de l’IFP. Nous sommes ravis d’avoir quatre formateurs de chez nous qui travaillent avec 60 professeurs, puisque là aussi, nous avons revu à la baisse notre capacité d’accueil pour respecter les mesures sanitaires. »

Si ce rendez-vous dans la rue Štěpánská comptait environ moitié moins de participants mais aussi une journée d’études en moins, les mêmes objectifs sont restés les mêmes, assure Hélène Buisson :

« L’université d’été, c’est proposer de nouvelles approches pédagogiques. Cette année, par exemple, un de nos formateurs a travaillé sur le principe de la classe inversée et l’introduction des nouvelles technologies sur ce principe, qui peut être fort utile, notamment quand on est en confinement. Il y avait également des pratiques autour de l’oral, car c’est souvent ce qui est demandé par les professeurs. Des idées ludiques pour montrer que, certes, le français est une langue difficile, mais que la façon dont on apprend une langue est ce qui fait que l’on va accrocher. On apporte des techniques pour sortir du manuel classique et de l’approche très grammaire ou vocabulaire. »

Cette approche différente de l’enseignement est ce qui est recherché par les professeurs. C’est le cas d’Elie Lusaku, Congolais installé depuis vingt ans en République tchèque et qui enseigne le français dans une école primaire et un lycée pragois :

« J’ai choisi mes ateliers en fonction de mes besoins, des domaines dans lesquels j’éprouve encore quelques difficultés. Le plus dur est de motiver les enfants à l’apprentissage en général, mais aussi de trouver la bonne manière pour les inciter à s’exprimer, les faire sortir de leur cocon même s’ils ne sont encore que débutants et commettent naturellement des fautes. »

C’est aussi le but recherché par Pauline Vandelle, enseignante de français langue étrangère (FLE) à l’IFP :

« Je vais enseigner à des jeunes l’année prochaine. L’atelier que je suis est très axé sur les jeux en cours et la manière de rendre les leçons ludiques, comment faire en sorte qu’elles plus attrayantes par le jeu. Cela peut être utilisé sur tous les publics. C’est quelque chose qui touche mon travail d’un point de vue concret. »

Pour l’IFP, qui souffle ses cent bougies cette année, comme pour les professeurs, cette école d’été revêt une importance particulière. En plus de marquer leurs retrouvailles en personne pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire, elle leur permet de préparer la rentrée scolaire qui arrive à grands pas, comme le précise Zuzana Holchmánová, pour qui il s’agissait cette année de la troisième participation à cet événement :

« Rencontrer mes collègues et commencer l’année scolaire de cette manière, je trouve que c’est un bon début pour me motiver (rires) et pour recevoir un peu de leur enthousiasme. »

Et après avoir donc retrouvé une dynamique, s’être rassuré ou avoir échangé des idées, la communauté des professeurs de français en République tchèque reprendra, comme ils l’espèrent tous, le chemin de l’école le mardi 1er septembre.