L'association internationale des étudiants AIESEC fête ses 40 ans
A l'occasion des 40 ans de la section tchèque de l'association étudiante internationale, AIESEC, rencontre avec son jeune président : Jaroslav Dokoupil a 25 ans, il vient de terminer ses études à la Haute Ecole d'Economie de Prague et nous parle de cette association mondiale, créée en 1949 à Stockholm. Une association qui permet à ses membres de réaliser notamment des stages en entreprise à l'étranger.
Comment rentre-t-on dans l'association AIESEC ? Comment sélectionnez-vous les membres ?
« Moi j'ai décidé d'y entrer en seconde année. J'avais déjà vu la présentation, je venais au bureau d'AIESEC à l'université d'économie, j'ai passé un entretien et j'ai été sélectionné. C'est le même processus pour tous les membres qui veulent entrer. Soit c'est pour être membre d'AIESEC pendant plusieurs années, et partir faire son stage à l'étranger, ou on offre aussi un programme plus court pour les étudiants de 4è ou 5è année qui ne peuvent pas se consacrer autant si lontgtemps à AIESEC. Alors on peut entrer et s'engager pour six mois et puis après partir faire son stage à l'étranger. »
Comment choisit-on son stage ? Est-on choisi « par l'étranger » ou est-ce l'étudiant qui peut décider où il veut aller ?
« Moi personnellement j'ai étudié en Belgique, mais dans le cadre d'AIESEC on fait seulement des stages en entreprise. Pour les candidats, on donne en général la préférence aux membres qui ne sont pas seulement intéressés par un ou deux pays, mais par le monde entier. Et si la personne est flexible, le stage est beaucoup plus facile à trouver. Il faut passer un examen de langues et une sélection où on teste le niveau de préparation des personnes pour découvrir une autre culture. »
Vous fêtez cette année les 40 ans de l'organisation. Elle a donc été créée en 1966. J'imagine que les conditions étaient quand même bien plus difficiles ?« Il est difficile de répondre à cette question. Chaque année, ça change, et certaines périodes, certaines dates ont été effacées et ont disparu. Mais on sait pas mal de choses de l'année 1966 jusqu'au début des années 1970. La seule chose que nous savons c'est que l'organisation a continué d'exister et qu'elle n'a pas cessé de fonctionner. »
Y a-t-il un suivi des étudiants étrangers qui viennent en RT ?
« Il y a beaucoup d'activés qui sont organisées pour eux par le comité local. On voyage beaucoup à travers la République tchèque. De même, quand ils arrivent en République tchèque, on leur organise tout au niveau logistique : comment se déplacer à Prague, où habiter... Il y a toujours une personne pour les assister au cours des deux premières semaines, une personne d'AIESEC qui vient dans l'entreprise pour présenter les personnes et qui reste la personne à contacter en cas de problème. »
Il s'agit surtout de stages en entreprises, dans les domaines de l'économie, du management, du commerce... Pensez-vous ouvrir un peu l'éventail des possibilités ?
« Les étudiants tchèques allant l'étranger font beaucoup de stages dans des ONG, par exemple dans des pays comme l'Inde, les pays d'Asie, d'Afrique comme le Cameroun, le Ghana... C'est vraiment une expérience très forte pour eux. En République tchèque on a aussi essayé de placer les étudiants, mais le problème reste au niveau des moyens financiers, car le secteur n'est pas autant développé qu'en France ou au Canada par exemple. A l'heure actuelle nous cherchons à obtenir des fonds de l'Union européenne et d'autres moyens pour financer les stages. »Des 17 au 23 mars, la conférence EuroXPro2006 se déroulera en République tchèque, avec des étudiants venus de 40 pays d'Europe et d'Amérique du Nord.