Quel avenir pour les étudiants tchèques dans l'Europe élargie ?

Photo: European Commission

L'Union européenne ouvre ses portes aux jeunes... c'est sans doute l'un des credo les plus cités de la nouvelle Europe élargie. Mais est-ce qu'étudier et, en même temps, travailler dans l'Union sera, pour les jeunes Tchèques vraiment aussi simple que ça ? Deux agences internationales de voyages pour jeunes, implantées en République tchèque, ISCT et GTS, ont organisé, cette semaine, à Prague, un séminaire axé sur le sujet.

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Côté programmes d'études européens, tels Socrates, Erasmus ou Léonard de Vinci, les Tchèques sont bien intégrés : ils ont été déjà plus de 10 000 à y prendre part depuis 1998 et le nombre d'intéressés ne cesse de grimper. Evidement, à cette possibilité s'ajoutera, après le 1er mai, celle de se choisir tout à fait librement, indépendamment des programmes cités, son université étrangère, son lieu de séjour, d'études et de travail dans n'importe quel coin du Vieux continent. Immédiatement, une question émerge : ces nouveaux Européens, seront-ils considérés, dans leur pays d'accueil, comme simples étudiants ou comme des travailleurs salariés, donc personnes soumises à la période dite de transition, permettant à l'Union de se protéger, pendant un certain temps, de la main d'oeuvre d'Europe centrale et orientale ? Pour l'instant, et le séminaire pragois l'a confirmé, des doutes planent autour de ce "double statut" des étudiants. La France, quant à elle, est favorable à la libre circulation des universitaires tchèques, polonais, estoniens, hongrois et autres, à l'instar de la Grande-Bretagne ou de l'Irlande. L'Attaché pour la Science et la Technologie de l'ambassade de France à Prague, Dominique Le Manse, a tenu à le souligner, lors du séminaire. Il a profité de l'occasion pour dissiper les doutes de l'auditoire, quant à la période de transition.

"Ce n'est pas la première fois que l'Union européenne s'agrandit, c'est la cinquième fois. Au moment de chaque élargissement, il y a eu une période de transition. Vous, les Tchèques, ainsi que les neuf autres nations, vous n'êtes pas les victimes de la période de transition. A partir du 1er mai 2004, il n'y aura plus de visas pour qui que ce soit des dix états qui vont entrer dans l'UE, en tout cas pour la France."

En France, des étudiants tchèques, des chercheurs et des prestataires de service, c'est-à-dire des citoyens tchèques, installés en France, mais employés dans des entreprises étrangères, ne seront donc pas soumis à la période de transition de deux ans. Dominique Le Manse.

"Les étudiants inscrits dans des universités françaises pourront résider en France sans visas et sans avoir de carte de séjour. Pour les chercheurs, ce sera un peu plus compliqué, parce qu'il y a des chercheurs dans des entreprises privées, pour lesquels il y a un petit doute. En tout cas, les chercheurs qui seront employés dans le secteur public en France bénéficieront, de la même façon que les étudiants, de cette possibilité."

Auteur: Magdalena Segertová
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