Les élections allemandes vues de Prague

Gehrard Schröder et Angela Merkel, photo: CTK
0:00
/
0:00

Retour sur l'événement politique de ce dimanche - les élections législatives allemandes -, et sur les commentaires que peu de politiciens tchèques ont pour l'instant faits après la publication des résultats.

Gehrard Schröder et Angela Merkel,  photo: CTK
A l'heure où la confusion règne à Berlin, suite aux résultats provisoires serrés d'après lesquels les deux grands partis sont au coude-à-coude, le chef du gouvernement tchèque, Jiri Paroubek, n'a pourtant pas hésité à qualifier ce scrutin de « remarquable succès personnel de Gehrard Schröder », le chancelier sortant, même si la CDU d'Angela Merkel l'a emporté sur le fil. « Si la campagne avait duré quinze jours de plus, il aurait gagné », a rajouté le Premier ministre tchèque à propos de Schröder, qu'il a qualifié de « combattant doté d'un charisme exceptionnel ».

Vue de Prague, la relative réussite du chancelier allemand, qui est parvenu à limiter la casse, ne peut que motiver les sociaux-démocrates tchèques et Jiri Paroubek en particulier. Alors que le SPD était donné grand perdant, il a récolté dimanche plus du tiers des voix. Et pour certains commentateurs pragois, la configuration politique nationale pourrait être dans une certaine mesure comparable, avec un parti social-démocrate tchèque, le CSSD, que l'on dit usé par sept années de pouvoir, exactement le nombre d'années passées par Gerhard Schröder à la chancellerie.

Photo: Archives de ČRo7
L'opposition de droite en République tchèque pourrait également souffrir des mêmes maux que la CDU chez le voisin allemand, avec un programme de réformes économiques drastiques qui a du mal à convaincre et avec un problème de leadership, le chef de l'ODS, Mirek Topolanek, ayant beaucoup de mal à se faire entendre face à un Premier ministre très médiatique.

Les négociations en cours à Berlin entre les différentes formations politiques vont être observées de près à Prague, où les élections de 2006 devraient également ouvir la voie à d'âpres discussions entre sociaux-démocrates, conservateurs, chrétien-démocrates et communistes, dans le cas où, ici également, personne n'obtiendrait de majorité suffisante à la Chambre basse.