Jour de rentrée des classes au Lycée français de Prague
1er septembre, c'est la rentrée des classes pour tous les élèves de France et de Navarre, mais aussi pour les élèves du Lycée français de Prague. Déjà en cours pour les petites classes, ou s'apprêtant à y retourner pour les plus grands, les professeurs, eux sont déjà sur le pied de guerre. Une rentrée 2005 qui se déroule sous un ciel bleu et un soleil radieux...
Pierre Brezot est instituteur et travaille depuis cinq ans au Lycée français de Prague. Cette année, il accueille des CE2, des bambins âgés de 8 ans. Rencontre avec lui, dans le brouhaha de la cour d'école :
Quelle est l'ambiance de cette rentrée ?
- Elle est un petit peu chaude par la température estivale. Sinon, c'est toujours un moment un peu particulier, parce qu'on se demande comment va se passer l'année, mais on a bon espoir.
Quelle est la différence entre enseigner en France et enseigner à Prague ?
- Pour nous la différence, ce sont surtout les élèves : on a beaucoup d'élèves français, tchèques ou d'autres nationalités, donc c'est beaucoup plus diversifié qu'en France. Le fait d'être à Prague fait que c'est un autre milieu culturel.
Est-ce que vous devez gérer des problèmes d'adaptation d'élèves qui se retrouvent finalement parfois parachutés en République tchèque ?
- En général, ça se passe bien, parce qu'il y a beaucoup d'élèves qui arrivent chaque année, beaucoup d'élèves qui repartent chaque année, donc c'est un peu une habitude. Les nouveaux sont tout de suite très vite accueillis, puisque les élèves qui restent ont l'habitude d'accueillir les nouveaux. Tous les ans, ça s'est très bien passé pour les nouveaux.
Un peu plus calme, la salle des professeurs n'en est pas moins bruissante d'activité et d'aller et retours d'enseignants. Emmanuelle Roussel est professeur de Français :
Comment vous sentez-vous pour cette rentrée ?
- Très en forme après deux mois de vacances ! Et très motivée par les nouveaux projets que développe le Lycée français qui est très dynamique. Ici, les petits effectifs font quand même qu'on peut apporter une aide individualisée aux élèves. D'ailleurs on développe un plan d'aide individualisée aux élèves cette année. Les élèves seront vraiment traités au cas par cas et en fonction de leurs difficultés scolaires.
Les programmes sont-ils similaires ou y a-t-il une spécificité du lycée français de Prague ?- Les programmes sont semblables, hormis le fait qu'on est en train d'alligner le programme d'histoire-géographie. On va essayer de l'harmoniser aux programmes tchèques. A côté de ça, il y a des projets spécifiques comme le « projet langues », où les élèves ne suivent pas les cours de langues par classes mais par niveaux.
Est-ce que vous étudiez aussi parfois des oeuvres tchèques traduites en Français ?
- Bien sûr, on va travailler sur les traductions d'oeuvres étrangères et on essaye de privilégier les oeuvres tchèques traduites en Français. Par exemple en sixième, on travaille sur les Contes tchèques.