Beaucoup de bruit autour de la CzechTek 2005

Strahov, photo: CTK
0:00
/
0:00

Trois jours après l'intervention de la police anti-émeute contre les participants au festival techno CzechTek, la polémique se poursuit. Ce mercredi, une nouvelle manifestation a été organisée à Prague devant le ministère de l'Intérieur. Tout le monde en parle, tout le monde prend partie. Même Vaclav Havel s'est invité dans le débat en proposant de servir de médiateur entre autorités et organisateurs.

Strahov,  photo: CTK
En attendant la manifestation, des centaines « teufeurs » s'étaient repliés dans le quartier de Strahov, sur les hauteurs de la capitale. Ceux qui restent sont en grande majorité venus de l'étranger, et notamment de France :

« On a assisté de loin aux affrontements... Un mouvement de panique, de foule, puis des gens amochés. »

« Moi, j'ai pris un coup de matraque. A la base on était pacifistes, on regardait sans rien faire, sans rien balancer, jusqu'à ce qu'une voiture de police rentre dans un groupe et qu'un mec passe sous une bagnole. Ca nous a mis en rage, et là on a mis le bordel, c'est clair. »

« Nous protestons contre la brutalité exercée sur nos amis. Nous sommes ici pour avoir la possibilité de partager entre les nations, et pas seulement de la musique. A cause des médias, les teufs techno c'est devenu n'importe quoi. Y a plus de respect chez les jeunes, c'est n'importe quoi. Nous ça fait longtemps qu'on fait des teufs, on sait ranger les choses, on nettoie tout. »

Strahov,  photo: CTK
« Avant, pour tous les teufeurs c'était le paradis ici. Toutes les tribus françaises et européennes venaient en Tchéquie parce qu'il y avait ce gros Teknival. Maintenant c'est fini ; si ça se passe comme ça s'est passé cette année, c'est fini. Le mouvement est parti de l'Ouest et il ira le plus loin possible dans l'Est, en Roumanie, Bulgarie... »

A noter que sur les huit personnes inculpées après les heurts avec les forces de l'ordre, deux sont des ressortissants français. Le Premier ministre Jiri Paroubek a par ailleurs décidé de se rendre mercredi sur les lieux des affrontements, qui ont fait environ 80 blessés.