L'ODS a lancé sa campagne pour les élections législatives de juin 2006
Le leader de l'opposition tchèque, le Parti civique démocrate (ODS), de droite, vient de lancer sa campagne pour les élections législatives de 2006. Les dirigeants du parti promettent beaucoup, mais mettent aussi en garde.
Voyons cette réforme de l'imposition : 15 % pour tous et pour tout, donc sur le revenu ou de TVA. Aux critiques qui affirment que cette réforme favorise surtout les plus aisés, puisque les 15 % existent déjà pour les plus bas revenus, Vlastimil Tlusty rétorque que « sa » future réforme concernera vraiment tous les citoyens, pas seulement une partie comme tente de le faire la coalition gouvernementale actuelle.
Pourtant, ce qui a surtout retenu l'attention des médias est l'annonce d'un remaniement total dans la fonction publique, aussi bien dans l'administration de l'Etat que dans les entreprises publiques. Encore avant ce premier meeting, la semaine dernière, le président de l'ODS, Mirek Topolanek, comme à son habitude, n'avait pas mâché ses mots. Il annonçait : « N'attendez pas de moi autre chose qu'une « Nuit de cristal », elle viendra. » En fait, l'ODS ne fera rien d'autre que ce qu'aurait fait la coalition actuelle lorsqu'elle a pris le pouvoir, il y a huit ans. Pour le vice-président de l'ODS, Petr Necas, la social-démocratie, leader de cette coalition, aurait littéralement infiltré l'administration de l'Etat et des entreprises publiques, sans tenir compte des capacités des personnes qu'elle y a placées. Ce lundi à Plzen, d'autres futurs ministres ont présenté leurs programmes : « Un travail de qualité et des tribunaux flexibles » par Jiri Pospisil convoitant la Justice, « La campagne, une chance pour tous », par Jiri Papez qui compte dirigé le ministère de l'Agriculture. Jiri Pospisil de s'inquiéter :« On ne peut dévoiler tous nos plans, car la social-démocratie pourrait les copier ».
Les observateurs, eux, s'inquiètent pour une autre raison : l'ODS n'a-t-elle pas démarré sa campagne électorale trop tôt ? En effet, lors des législatives de 2002, ce parti avait aussi pris de l'avance sur les autres formations politiques et, encore sous la direction de l'actuel président de la République, Vaclav Klaus, il n'avait plus eu assez de souffle à l'arrivée et avait perdu les élections. Et pour réaliser cette « chance bleue », l'ODS doit encore gagner les législatives de 2006, ce qui n'est pas si certain, car l'étoile du Premier ministre social-démocrate, Jiri Paroubek, ne cesse de monter et, avec elle, les intentions de vote pour les sociaux-démocrates.