Bruxelles : le gouvernement tchèque satisfait de l’accord finalement trouvé par les 27
Le Premier ministre Andrej Babiš se dit satisfait du compromis trouvé par les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 pays membres de l’Union européenne, qui se sont accordés sur un plan de relance de 750 milliards d'euros.
Le « deal » a été annoncé sur Twitter par le président du Conseil européen, Charles Michel, à 5h31. Le record du sommet européen le plus long a presque été battu et le chef du gouvernement tchèque avait l’air un peu fatigué pendant la conférence de presse qui a suivi. Fatigué mais content :
« La République tchèque s’en sort très bien. Nous avons réussi à négocier pendant ce sommet des moyens financiers supplémentaires d’un montant total de 1,55 milliards d’euros, donc 42 milliards en plus du fonds de cohésion, ce qui est important pour nous car il s’agit de potentiels investissements. Nous sommes le seul pays à avoir aussi négocié de pouvoir transférer jusqu’à 25% entre différents fonds, pour pouvoir investir. »
Dans le viseur du Parlement européen avant ces négociations à cause de ses conflits d’intérêts, le Premier ministre tchèque a profité de son passage à Bruxelles pour narguer les eurodéputés sur son compte Twitter. Du « trolling » qui n’a pas vraiment été du goût de l’opposition à Prague, d’autant qu’Andrej Babis n’a selon certains pas obtenu tout ce qu’il était parti réclamer.
Selon Ondřej Benešík (KDU-ČSL), président de la commission des affaires européennes de la Chambre basse du parlement tchèque, Prague ne s’en sort pas aussi bien que Budapest et Varsovie qui semblent avoir sauvé l’honneur dans leur affrontement sur la conditionnalité de l’Etat de droit.
Pour l’eurodéputé ODS Alexandr Vondra, « le Premier ministre a échoué en tant que négociateur. Il a accepté l’accord sans rien négocier de ce qu’incluait le mandat de la Chambre des députés avant son départ pour Bruxelles ».
Avant de d'entamer la prochaine période budgétaire âprement négociée, il faut encore clore le précédent budget européen et finir de puiser dans les fonds prévus – un exercice dans lequel la Tchéquie n’a pas vraiment brillé ces dernières années.
Andrej Babiš : « Le résultat de l’accord du jour est bon pour nous, j’en suis content évidemment. Maintenant, il est important pour nous d’utiliser de manière accélérée les fonds qui nous ont été alloués pour la période allant de 2014 à 2020 pour pouvoir ensuite nous préparer comme il se doit au programme prévu par l’accord validé ce matin. »