Malgré des chiffres toujours positifs, le chômage gagne du terrain en République tchèque

Photo illustrative: ČT24

Le chômage en République tchèque à la fin de l’année 2020 a légèrement augmenté pour s’élever à 4%, selon les données publiées par le Bureau du travail, ce vendredi. Néanmoins, selon Eurostat, la République tchèque continue d’afficher le taux le plus faible au sein de l’Union européenne.

Il s’agit d’une augmentation de 0,2 point par rapport au mois de novembre et du taux le plus élevé depuis l’été 2017. Il s’agit également d’une hausse de 1,1 point par rapport à décembre 2019, conséquence, selon les experts, des mesures de restriction pour freiner la propagation du coronavirus.

Toujours selon ces derniers, l’aide du gouvernement aux entreprises, bien que souvent très critiquée par ces dernières, à travers notamment le programme Antivirus, ne fait que retarder une détérioration plus importante de la situation sur un marché du travail marqué ces dernières dernières par une importnate pénurie de main-d’œuvre.

Selon le Bureau du Travail (qui est l’équivalent de Pôle emploi en France), près de 292 000 personnes étaient donc sans emploi au moment des fêtes de fin d’année, soit 76 500 de plus qu’un an auparavant. Le nombre d’emplois vaccants s’est élevé à 318 500, soit 22 400 de moins qu’en 2019 à la même époque.

Prague et ses environs en Bohême centrale restent parmi les régions les plus privilégiées. Dans la capitale, le chômage s’est élevé à 3,5%. Avec des taux respectifs de 2,9% et 3,1%, les régions voisines de Pardubice et de Hradec Králové, en Bohême de l’Est, présentent les meilleurs chiffres dans le pays, suivies de près par la Bohême du Sud et la région de Zlín, en Moravie, avec 3,2%.

A l’autre bout de l’échelle, la région industrielle de Moravie-Silésie, dans l’est du pays, à proximité des frontières avec la Pologne et la Slovaquie, affiche le taux le plus élevé avec 5,6%. Les région de Most, en Bohême du Nord, et de Karlovy Vary, en Bohême de l’Ouest, apparaissent aussi comme les plus défavorisées, avec respectivement 5,5% et 5,4%.

Malgré cela, la République tchèque possède, depuis quelques années déjà, le plus faible chômage au sein de l’UE, selon Eurostat. Alors que le taux moyen pour l’ensemble des Vingt-Sept a légèrement baissé à 7,5% en novembre dernier (l’équivalent de près de 16 millions de personnes), il s’est élevé à 2,9% en République tchèque selon l’office européen des statistiques.

La République tchèque était suivie de la Pologne (3,3%) et des Pays-Bas (4%). Dans le cas de la République tchèque, Eurostat ne tient pas compte des chiffres du Bureau du travail, préférant se baser sur ceux de l’Office tchèque des statistiques (ČSÚ), qui emploie une méthode différente de calcul du chômage, ce qui explique les différences entre les deux institutions. Selon ČSÚ, le taux de chômage en République tchèque s’est ainsi élevé à 3,8% en novembre dernier, contre 2% en 2019.

Deux méthodes de calcul pour une même conclusion : même si la situation sur le marché du travail en République tchèque reste encore relativement bonne, le chômage continue néanmoins d’y gagner du terrain.