Mon année pandémique en Tchéquie : « Un Erasmus pas normal évidemment »
Le 1er mars marquera le premier anniversaire de l’annonce officielle du premier cas de coronavirus dépisté en Tchéquie. A cette occasion, RPI vous propose des témoignages de personnes résidant en Tchéquie, de manière provisoire ou permanente, qui reviennent sur cette année extraordinaire. Pour le premier épisode, Lucie Boucher, étudiante de 21 ans en médecine à Lyon raconte son séjour Erasmus à Prague, marqué par les cours en distanciel.
Comment avez-vous vécu cette année extraordinaire ?
"Je suis arrivée en septembre pour un Erasmus de 6 mois à Prague. Au début c’était très tranquille, le mois de septembre s’est très bien passé, quasiment tout était ouvert. Comparé à la France, on avait l’impression qu’il n’y avait pas vraiment de Covid ici. Puis après c’est devenu de plus en plus compliqué. J’ai même hésité à rentrer en France. Globalement au final ça s’est très bien passé. J’ai pu profiter à fond de ce mois de septembre mais aussi des mois suivants dans un contexte différent d’un Erasmus normal bien évidemment."
Comment avez-vous fait pour vous changer les idées ?
"J’ai pu me faire plein d’amis car j’habite dans un immeuble avec que des étudiants Erasmus. On a donc pu faire plein d’excursions dans le pays avec des randonnées, des visites de villes comme Český Krumlov, Karlovy Vary, mais aussi des randonnées en forêt. On a pu profiter de la neige, et du froid avec des activités comme le patin à glace et la luge. En décembre, avant Noël, les restrictions étaient moins strictes donc on a pu partir en week-end à la campagne pour se ressourcer. C’était très bien, on a pu découvrir la campagne tchèque et ses petits trains. Au final on a quand même pu se changer les idées."
Qu'avez-vous appris ou découvert que vous ne connaissiez pas sur Prague ou la Tchéquie pendant cette période ?
"Je pense que sans le contexte actuel je n’aurais pas visité autant les petits recoins cachés de Prague avec tous ses parcs, petits cafés, parce qu’on a beaucoup marché et essayé de toujours se balader dans de nouveaux endroits. Si tout avait été ouvert, je pense qu’on serait toujours resté sur les endroits touristiques et très vivants. J’ai pu découvrir à quel point les Tchèques étaient attachés à leurs petits moments de détente en famille ou entre amis autour d’un verre de vin chaud dans les parcs ou bien accoudés à des petits cafés en extérieur. Par exemple, j’ai été surprise par le petit café du « Botanica Coffee Truck » dans Prague 10. Il y a une petite cour intérieure pour boire son café et c’est juste magnifique. Dans le même quartier j’ai pu admirer la fidélité des supporters du Bohemians 1905, qui venaient encourager leur équipe perché sur des échelles malgré le contexte actuel."
Quels sont vos projets une fois que la pandémie sera derrière nous ?
"Une fois la pandémie derrière moi, j’aimerais bien revenir à Prague voir mes amis, goûter à la vie nocturne, festive et à la vie un peu plus culturelle de Prague, qui apparemment est très riche..."
Comment s’est passé votre retour en France ?
"Cela a été très compliqué car j’avais réservé mon avion en janvier, soit presque un mois et demie avant mon retour mais qui a été annulé. J’ai ensuite opté pour l’option du train, qui malheureusement n’a pas été possible à cause de la fermeture des frontières allemandes. J’ai dû reprendre un avion, mais à quelques jours du départ, c’était très cher et en tant qu’étudiante c’est pas facile. Donc oui, c’est pas évident de vouloir rentrer en France dans ce contexte-là. Entre savoir ce qu’il faut faire, les tests, les déclarations, les sites officiels qui ne sont pas toujours remis à jour rapidement, ça complique vraiment les choses. Vivement que tout ça se termine !"
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