Mon année pandémique en Tchéquie : « Les étudiants Erasmus ne se seront jamais autant baladés ! »
Le 1er mars marquera le premier anniversaire de l’annonce officielle du premier cas de coronavirus dépisté en Tchéquie. A cette occasion, Radio Prague International vous propose des témoignages de personnes résidant en Tchéquie, de manière provisoire ou permanente, qui reviennent sur cette année extraordinaire. Pour ce troisième épisode, Rose Hartwig, étudiante de 21 ans en Sciences Politiques à Aix-en-Provence revient sur ses six premiers mois de séjour Erasmus, marqués par le renforcement des restrictions sanitaires.
Comment avez-vous vécu cette année extraordinaire ?
« Je suis arrivée à la rentrée en Tchéquie et je me sens super chanceuse d’être arrivée aussi tôt parce que tout le mois de septembre j’ai pu vraiment profiter et découvrir le pays sans de réelles limitations, tout en portant un masque forcément. Mais les restaurants étaient ouverts, les musées étaient ouverts donc c’était vraiment génial ! J’ai pu assister à un festival de musique classique, raison pour laquelle j’avais choisi un Erasmus à Prague, donc j’étais vraiment contente. Puis tout a commencé à fermer et c’est devenu difficile car j’ai choisi Prague justement pour son intense vie culturelle. J’avais prévu une visite de l’opéra, des spectacles à voir, des ballets à découvrir… »
Comment avez-vous fait pour vous changer les idées ?
« Je pense que cette année, les étudiants Erasmus ne se seront jamais autant baladés ! Je rencontrais des étudiants de ma fac sur Zoom et on s’envoyait un message pour aller se balader, du coup c’est comme ça que j’ai pu faire connaissance avec des étudiants de ma fac et quelques Tchèques, ce qui est très bien. »
Qu'avez-vous appris ou découvert que vous ne connaissiez pas sur Prague ou la Tchéquie pendant cette période ?
« Étonnamment j’ai découvert beaucoup plus de la Tchéquie que ce que je ne pensais, je m’explique. J’avais prévu de faire un grand tour d’Europe de l’Est et centrale en arrivant, ce que je n’ai pas pu faire. Donc j’ai découvert beaucoup de villages tchèques. J’ai passé beaucoup de temps en Moravie par exemple, ce que je ne pense pas que j’aurais pris le temps de faire si tout avait été ouvert. »
Quels sont vos projets une fois que la pandémie sera derrière nous ?
« Globalement j’aimerais simplement faire ce pourquoi j’avais prévu de faire cet Erasmus à l’origine, c'est-à-dire faire un tour d’Europe centrale et de l’Est. J’ai rencontré quelques personnes qui seraient intéressées de le faire aussi donc j’imagine que la seule différence sera que je serai assurée de ne pas être seule. »
Cela fait six maintenant que vous êtes à Prague, qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans la ville ?
« Étonnamment c’est la langue. Je pensais avoir beaucoup de mal avec le tchèque, même en suivant 4 heures de cours par semaine à la fac c’était très difficile de l’apprendre, mais c’est vraiment une langue magnifique. Et j’avais tendance à penser que les poèmes français étaient vraiment les meilleurs mais le tchèque, avec les déclinaisons et plein de subtilités de langue, arrive à être beaucoup plus précis pour exprimer les émotions et la poésie tchèque n’en est que d’autant plus belle. »
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