Le conflit d'intérêts d‘A. Babiš objet d‘une résolution sur laquelle se prononceront les eurodéputés
Le conflit d'intérêts d’Andrej Babiš est toujours visé par les parlementaires européens, qui doivent voter une résolution dans une dizaine de jours.
Dans un projet de résolution adopté ce mercredi par 26 voix pour, aucune contre et 4 abstentions, la commission du contrôle budgétaire du Parlement européen appelle la Commission européenne à traiter le conflit d'intérêts parallèlement aux rapports liés à l'influence du Premier ministre Babiš sur les médias et le système judiciaire tchèques.
Les eurodéputés indiquent dans un communiqué souhaiter "que toute violation présumée de l'État de droit fasse l'objet d'une enquête et, en cas de confirmation, que le mécanisme de conditionnalité pour la protection du budget de l'Union soit activé".
Les parlementaires trouvent "inacceptable que le Premier ministre tchèque ait participé, et participe toujours activement, aux négociations du Conseil sur le budget et les programmes de l'UE, notamment aux négociations sur la politique agricole commune, tout en continuant à recevoir des paiements agricoles de l'UE via les sociétés du groupe Agrofert".
Le Premier ministre tchèque réfute tout conflit d'intérêts et affirme s'être mis en conformité avec la loi tchèque votée en 2017 sur ce sujet.
Un audit européen sur les subventions agricoles en Tchéquie est toujours en cours, tandis qu'"un récent audit a constaté que des fonds ont été indûment accordés à des entités du groupe Agrofert dont le Premier ministre est le bénéficiaire effectif", rappelle le communiqué.
Le Parlement européen se prononcera sur cette résolution lors de la prochaine session plénière entre le 7 et le 10 juin.