JO de Tokyo : avec le Covid, des Jeux qui commencent mal pour les Tchèques
112 sportifs tchèques devraient participer aux XXXIIes Jeux olympiques d’été qui s’ouvriront officiellement à Tokyo ce vendredi. En raison de plusieurs cas de contamination au Covid-19, c’est déjà trois de moins que le nombre qui était encore prévu en début de semaine. Et d’autres risquent eux aussi de ne pas pouvoir prendre part aux épreuves. Pour autant, les Tchèques espèrent faire mieux qu’à Rio en 2016, où ils n’avaient décroché que dix médailles, dont une seule d’or.
Cinq cas de Covid-19 ont été détectés ces derniers jours au sein de la délégation tchèque déjà présente à Tokyo. Ce jeudi, la joueuse de beach-volley Markéta Nausch Sluková est devenue la troisième sportive concernée. Tenue de respecter une mise à l’isolement de dix jours, elle et sa coéquipère Barbora Hermannová, qui devaient disputer leur premier match ce samedi et dont l’entraîneur est lui aussi positif, ont donc fait une croix sur le tournoi olympique.
Avant Markéta Nausch Sluková, qui affirme avoir passé huit tests avec des résultats différents durant les vingt-quatre dernières heures qui ont précédé l’annonce de sa positivité, le pongiste Pavel Širuček avait lui aussi déjà été contraint de déclarer forfait pour la même raison. Un autre beach-volleyeur, Ondřej Perušič, a été placé à l’isolement.
D’ores et déjà, plusieurs voix se sont élevées pour critiquer l’organisation du vol charter par le Comité olympique tchèque (ČOV). 42 personnes, dont 14 sportifs, se trouvaient à bord de l’avion qui a quitté l’aéroport militaire de Prague samedi dernier. Toutes ont été placées à l’isolement à Tokyo. Ce jeudi, après avoir appris que toutes les mesures de précauation n’avaient pas été respectées avant et durant le vol et que le médecin testé positif n’était pas vacciné, le Premier ministre Andrej Babiš a déclaré qu’il s’agissait d’« un scandale ».
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A la veille de l’ouverture et de l’entrée en piste de la première sportive, la tireuse à l’arc Marie Horáčková, l’ambiance dans le camp tchèque n’est donc pas idéale. Néanmoins, les sportifs qui pourront participer entendent bien faire meilleure figure que lors des Jeux précédents à Rio, où le bilan final, avec 10 podiums, avait été un des moins bons de l’histoire.
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Il y a cinq ans, Lukáš Krpálek avait été le seul sportif tchèque à décrocher une médaille d’or. Le judoka s’était imposé chez les moins de 100 kilos. Passé dans la catégorie supérieure depuis, dans laquelle il a été sacré champion du monde en 2019, déjà à Tokyo, celui qui a été désigné deux fois « Sportif tchèque de l’année » (en 2016 et 2019) ambitionne naturellement de faire aussi bien cette année. Mais Krpálek, médaillé de bronze aux championnats d’Europe en avril dernier, sait aussi que rééditer sa performance dans la catégorie reine, notamment face au favori français Teddy Riner qui rêve d’une troisième couronne olympique, sera une autre paire de manches :
« Une médaille, quel que soit le métal, serait déjà un grand succès. Je vais tout faire pour que le résultat soit le meilleur possible et on verra jusqu’où cela me mènera, je suis conscient que mes adversaires sont très ambitieux eux aussi. L’important est de tout donner sur le tatami pour ne pas avoir pas de regrets si le résultat final n’est pas celui escompté. L’important est d’avoir la conscience tranquille pour ne pas que je me dise plus tard que je pouvais faire plus. »
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Parmi les autres candidats à une médaille figurent notamment le grimpeur Adam Ondra pour la grande première de l’escalade aux Jeux olympiques et les joueuses de tennis après la victroire de Barbora Krejčíková à Roland-Garros et la finale de Karolína Plíšková à Wimbledon.
Les espoirs sont grands aussi dans les épreuves de canoë-kayak et de tir, des disciplines où les Tchèques réussissent régulièrement, et on suivra enfin avec grande attention les performances de l’équipe masculine de basket, qui a réussi l’exploit de décrocher sa qualification et qui affrontera notamment les Etats-Unis et la France lors de ses matchs de groupe.