JO/Tir à l’arc : « Marie Horáčková, championne du monde, prête et impressionnée par le site des Invalides »
Dès jeudi matin se disputeront à Paris les qualifications du tir à l’arc pour le tournoi olympique. La Tchèque Marie Horáčková, championne du monde en titre, figure évidemment parmi les médaillables. L’archère s’est aussi entraînée en France grâce à un club basé dans l’Aube dont Radek Beranek est le vice-président. Installé en France depuis une trentaine d’années et lui-même archer, il a répondu aux questions de RPI :
Radek Beránek : « Elle est aussi prête que possible, mais les meilleurs archers du monde sont prêts aussi… Ça va être difficile, mais je la sens motivée, avec plein d’envie d’y aller. Elle est sur place depuis une semaine, ils ont hâte que ça démarre. »
C’est une affaire de famille de son côté. Sa mère (Barbora Horáčková), disparue aujourd'hui, était archère elle-même. C'est son père qui l'entraîne aujourd'hui. Comment cela joue dans sa préparation ?
Radek Beránek : « Ça joue certainement parce que c’est un milieu dans lequel elle a grandi. Sa mère était aux JO de Pékin, c'était une très bonne archère. Son père était un très bon archer aussi. Le tir à l'arc dans sa famille, c'est de père en fille, tout le monde en fait, même sa sœur, elle connaît tout. »
Radek Beránek vous êtes le vice-président du club des Archers des Prés Dorés à Arcis-sur-Aube en France - la dernière fois vous nous aviez confié être à l’origine de la venue de Marie Horáčková dans ce club français, qu’est-ce que ça a pu lui apporter, d'être membre de ce club avant les Jeux olympiques de Paris ?
Radek Beránek : « L’an dernier, elle nous a dit que ça l'avait aidée dans sa préparation pour les championnats du monde. Dès le début de saison, pendant les compétitions par équipe en première division, le niveau était très haut. Elle a pu affronter les meilleures archères françaises. Elle a gagné les premières manches individuelles, elle a pris confiance. Ce sont des compétitions qui opposent des très bons archers et archères, car le niveau en France est très bon. Pour elle, c’est intéressant. En Tchéquie, il n’y a personne de son niveau. Ça lui permet de tirer contre des filles qui ont le même niveau qu’elle. »
Marie Horáčková va disputer des épreuves mixtes avec l’archer tchèque Adam Li. A-t-il pu s'entraîner avec vous à Arcis-sur-Aube ?
Radek Beránek : « Je ne le connais pas encore. Nous n'avons pas d'équipe masculine, alors je ne peux hélas rien lui proposer. On n'a pas cette opportunité-là en tant que club, mais s'il veut venir avec Marie, ils pourront toujours venir disputer la compétition individuelle. Si ça l'intéresse, ce n’est pas un problème. »
Jeudi matin, on entre dans le dur, ça veut dire qu’il ne faut pas se rater d'entrée ?
Radek Beránek : « Il ne vaut mieux pas se rater. Ça commence par les qualifications. Tous les archers qui sont qualifiés pour les JO iront aux phases finales, éliminatoires. Mais la place dans les qualifications déterminera votre adversaire du premier match, du premier duel. Si vous êtes à la fin, vous affronterez quelqu'un qui est très haut placé, forcément mieux préparé que vous. Alors il vaut mieux être très haut pour ne pas affronter un archer qui a le même niveau, même si ce sont les meilleurs archers du monde. »
« Les qualifications sont importantes pour les équipes mixtes, car il n’y a que seize équipes qui pourront se qualifier. »
Marie est arrivée il y a une semaine, quelles sont ses premières impressions ?
Radek Beránek : « Elle a vraiment aimé le terrain de tir, car les épreuves de tir à l'arc se déroulent aux Invalides. Le cadre est vraiment splendide, ce n’est pas un stade de foot ou autre. Le cadre est impressionnant, donc ça plait à tout le monde. Elle est venue une semaine avant pour pouvoir s'entraîner sur le terrain, pour se préparer au calme, sur place, pour se concentrer sur les derniers réglages, les derniers entraînements en individuel ou en mixte. »
Mise à jour : Marie Horáčková a été désignée ce mercredi après-midi porte-drapeau de la délégation tchèque aux côtés du judoka Lukáš Krpálek.