Nouveau gouvernement : les trois partis de la coalition se sont réparti les ministères
Les trois partis qui formeront la prochaine coalition gouvernementale de centre-droit se sont entendus, dans la nuit de mardi à mercredi, sur la répartition des différents ministères. Six portefeuilles reviendront au Parti civique démocrate (ODS), cinq à TOP 09 et quatre aux Affaires publiques.
« Cet accord a été obtenu après des négociations dures mais menées très correctement par chaque parti. Je tiens à souligner pour ce qui est du nombre de ministres qu’il s’agit de la plus petite coalition gouvernementale de ces vingt dernières années. Pour nos trois partis, c’est une autre démonstration de notre volonté de ne pas vouloir multiplier les fauteuils, bien au contraire. »
Outre le nombre de ministères le moins important dans l’histoire de la République tchèque, le constat essentiel est cependant que TOP 09 et Affaires publiques, les deux nouveaux partis apparus sur l’échiquier politique du pays avant les élections législatives de fin mai, ont obtenu ce qu’ils réclamaient. TOP 09, qui se présente comme un parti foncièrement réformateur, a ainsi notamment obtenu les ministères des Finances, de la Santé et des Affaires sociales, autant de domaines dans lesquels d’importantes économies sont planifiées dans un proche avenir afin de lutter contre l’augmentation du déficit des finances publiques, comme s’en félicitait le leader de TOP 09, Karel Schwarzenberg :« Nous avons pris les fardeaux les plus lourds. Nous avons ainsi hérité de la responsabilité de procéder aux coupes dont notre budget a absolument besoin. Il est évident que c’est en priorité dans les domaines et les ministères qui nous ont été attribués que ce travail devra être réalisé. Mais c’est le poids et l’importance que nous souhaitions avoir dans ce gouvernement. » Les Affaires publiques, qui avaient fait de la lutte contre la corruption une de leurs priorités lors de la campagne électorale, ont, elles, hérité notamment du ministère de l’Intérieur. Celui-ci sera dirigé par son leader, Radek John, un ancien journaliste de télévision bien connu du grand public pour ses reportages d’investigation. Paradoxalement, cependant, le ministère des Transports, un secteur stratégique où la corruption est justement omniprésente en République tchèque, a été confié à Vít Bárta, le manager de la campagne électorale des Affaires publiques et son mécène.Enfin, un des autres éléments marquants dans la composition de ce gouvernement est l’absence totale de femmes. Une absence qu’affirment regretter les leaders des trois partis de la coalition, mais qui ne serait, selon eux, qu’un malheureux concours de circonstances.