Václav Klaus bloque la solution de la crise gouvernementale proposée par le premier ministre
La crise de la coalition gouvernementale tchèque se poursuit et semble pour le moment sans issue. Les solutions proposées par les uns sont aussitôt catégoriquement rejetées par les autres. Le président de la République, lui, ne facilite pas aux hommes politiques leur tâche et l’opposition constate que la seule issue honnête de cette situation serait des élections anticipées.
L`intransigeance des deux partis risque d’aboutir à l’effondrement de la coalition gouvernementale. Le parti Affaires publiques, selon son président Radek John, refuse cependant d’assumer cette responsabilité :
« Nous ne voulons pas faire chuter le gouvernement, notre attitude est responsable. Tous les gens responsables dans ce pays appellent les hommes politiques à négocier. Nous voulons négocier mais aucune solution à la crise n’est en vue. Nous ne pouvons absolument pas accepter que le ministère de l’Intérieur soit confié à l’ODS parce qu’on y dirige des enquêtes sur des affaires concernant l’ODS. »Le chef du gouvernement Petr Nečas a quand même présenté au président de la République Václav Klaus les démissions de Vít Barta et les révocations de Radek John et de Josef Dobeš. Le président ne les a cependant pas acceptés en déclarant qu’il voulait d’abord connaître la solution envisagée par le premier ministre et les partis de la coalition pour mettre fin à la crise gouvernementale :
« C’est à eux d’agir. Ils n’ont fait que la moitié du premier coup, si vous me permettez cette jolie métaphore inspirée par les échecs. Et j’attends maintenant qu’ils achèvent le premier coup. »La réaction de Petr Nečas ne s’est pas fait attendre. Il a exhorté le président à respecter ses devoirs constitutionnels et à accepter les démissions. Václav Klaus, lui, a rétorqué que les tentatives du premier ministre de mettre fin à la crise gouvernementale sont, nous citons « sans valeur et mauvaises ».
Il semble donc qu’à côté du conflit au sein de la coalition se dessine aussi un différend sérieux entre le chef d’Etat et le chef de gouvernement, ce qui, évidemment, ne fait qu’aggraver la crise politique dans le pays.