Nuits poétiques franco-tchèques à Prague

Le théâtre Na pradle

Quatre soirées dédiées à la poésie. Entre le 20 et le 24 septembre, les amoureux de la poésie, Français et Tchèques, se sont retrouvés au théâtre Na pradle pour des lectures de poèmes, des compositions de jeunes auteurs de Paris et de Prague. Derrière ce projet de tout premier festival de poésie franco-tchèque, une association : « Boulvart », composée d'étudiants français et tchèques de la Sorbonne, et surtout trois jeunes femmes tchèques qui ont mis toute leur énergie dans l'organisation de ces soirées. Des nuits poétiques qu'elles souhaitent réitérer au printemps à Paris, sous la même forme, mais pour le public français cette fois. L'une d'elle, Alena Zemlickova a évoqué au micro de Radio Prague le déroulement de la première soirée.

« C'est la prise de connaissance. Il faut dire que notre public est particulier, il y a beaucoup d'étudiants et d'avant-gardistes qui se sont déplacés et qui font peut-être 30% du public. Donc le public est vraiment tchéco-français ou franco-tchèque. »

Donc il y a des Français qui sont venus exprès et qui sont dans le public ?

« Bien sûr, comme on est une association des étudiants de la Sorbonne, il y a une participation des professeurs et du service culturel de la Sorbonne qui ont fait le déplacement. »

Comment se déroule le deuxième jour du festival ?

« C'est une soirée de 'glamour' si l'on veut. C'est la soirée des avant-gardes. On a de jeunes poètes qui se sont réunis autour d'une revue poétique, L'avant-poste, qu'ils ont fondée. Ce dont de jeunes poètes anciens étudiants de la Sorbonne qui se sont retrouvés dans un atelier d'écriture poétique. Ils ont fondé cette revue et continue l'aventure depuis cinq ans. Et le côté tchèque, ce sont de jeunes poètes qui font la deuxième moitié du festival. »

Y a-t-il quelque chose dans la création poétique de ces jeunes auteurs français et tchèques qui fait que dans quelques années, on pourra se dire qu'ils ont écrit à telle période ? Peut-être qu'on ne peut pas le sentir aujourd'hui et qu'on ne pourra le sentir que plus tard...

« Je crois qu'on ne peut pas le sentir, c'est le temps qui le dévoile. Dès que l'on s'éloigne et qu'on regarde en arrière, on arrive à classer. C'est artificiel. Je dirais que L'avant-poste est un mouvement poétique. Mais on ne sait pas s'il sera aussi célèbre que le mouvement d'André Breton, le surréalisme. C'est le temps qui montre. Même dans la poésie, le temps est très important. C'est le temps qui fait mûrir les choses et dévoile ensuite la qualité... »

Suite de cette rencontre poétique dans la rubrique culturelle de ce week-end.