Ouverture de l'édition 2007 de la World Press photo.

Photo: Peter Schols, Dagblad De Limburger/GPD/Reuters

L'exposition qui fait le tour des métropoles mondiales s'est installée à Prague du 14 septembre au 7 octobre, dans l'enceinte du Carolinum. Les meilleures photos de presse de l'année 2006 sont donc présentées au public qui peut ainsi revenir sur les évènements qui ont marqué l'année écoulée. La World Press Photo est aussi une exposition aritistique où sont délivrés des prix qui récompensent les meilleurs clichés. Anne-Claire Veluire s'est rendue au vernissage de l'exposition.

C'est le néerlandais Peter Schols qui a remporté le prix spécial de la ville de Prague de la World Press Photo 2007 avec des photos de handballeurs néerlandais réalisées pour un calendrier qui devrait permettre de sauver leur équipe d'une grave crise financière. Peter Schols présente aussi une série de photos de la finale de la coupe du monde de football avec le fameux - et malheureux - « coup de boule » de Zidane sur le défenseur italien Materazzi.

On voit la détresse d'une Israélienne obligée de quitter sa maison dans la colonie de West Bank mais aussi les ravages de la guerre au Liban, avec la photo de l'année 2006, elle aussi tout en contraste, du photographe Spencer Blatt. Michaela Kucharova, coordinatrice de l'exposition pragoise, nous commente cette édition 2007 :

« Je pense que l'exposition a toujours les mêmes thèmes et reflète toujours ce qui c'est passé l'année précédente. Ce qui m'a surprise cette année parmi ces photographies, ce sont par exemple les clichés sur la guerre au Liban. Nous l'avons peut-être perçu comme un conflit marginal et quand on voit ces photos, on se rend compte que c'était très grave pour les civils. Il y a aussi des clichés sur d'autres conflits mais aussi sur des animaux et sur les évènements sportifs. Il faut souligner dans le sport les clichés de la coupe du monde football en Allemagne qui est richement représentée. »

Le journaliste Josef Klima, qui présente un magazine d'actualité sur la chaîne de télévision privée Nova, était lui aussi venu voir cette exposition :

« Je suis maintenant journaliste à la télévision mais pour moi les photos sont quelque chose de différents que la vidéo parce que la photo « coupe un moment » de cet instant. C'est donc extrêmement émotionnel même si c'est un temps court parce que l'on peut se promener sur toute la composition du cliché, car une image ne peut pas bouger. Moi chaque fois que je suis ici je crains que ce soit toujours très dur, horrible, et cette année évidemment il y a des choses horribles, comme cette photo d'une explosion de gaz au Nigéria mais il n'y en a pas autant que certaines autres années et ça m'a réjouit d'une certaine façon. Je me réjouis beaucoup avec les clichés sur les animaux. Et aujourd'hui la nature a une grande place dans l'exposition. Et j'aime bien aussi que cette exposition aille un peu dans cette direction plutôt que dans des horreurs. »

La World Press Photo reste donc à Prague trois petites semaines avant de continuer sa tournée mondiale.