Ouverture du Mondial de hockey sur glace : les Tchèques veulent au moins une médaille

Photo: CTK

Le 71e Championnat du monde de hockey sur glace a débuté, vendredi, en Russie. Les Tchèques tenteront de reconquérir un titre abandonné l'année dernière en finale à la Suède. Mais sans la majorité de leurs joueurs vedettes, ils n'auront pas la tâche facile.

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Imaginez la France participer à la Coupe du monde de football sans Henry, Vieira ou Thuram, le Brésil sans Ronaldinho ou Kaka, ou l'Italie sans Cannavaro ou Totti. Imaginez une compétition censée être le rendez-vous des meilleures équipes au monde, mais disputée sans les meilleurs joueurs. Imaginez donc un peu et vous aurez une idée de ce qu'est le Championnat du monde de hockey sur glace. Tandis que les play-offs de la Stanley Cup battent leur plein en Amérique du Nord, que le public canadien et américain se passionne pour les performances de ses clubs, la fédération internationale organise, elle, son Mondial annuel, compétition forcément dévaluée par l'absence des stars du jeu. C'est un peu comme si la Coupe du monde de football débutait alors que la Ligue des champions n'en était encore qu'au stade des quarts de finale.

Reste que le public tchèque se passionnera, une nouvelle fois, pour les résultats de son équipe nationale. Les journaux ont sorti des suppléments spéciaux pour l'occasion et la Télévision publique tchèque s'apprête à retransmettre pendant deux semaines des dizaines de matches. Pour ses débuts, vendredi soir, à Moscou, la République tchèque affrontait la Biélorussie, avant d'enchaîner, dimanche, contre l'Autriche. La Biélorussie et l'Autriche, deux équipes aux caractéristiques différentes mais largement à la portée des Tchèques, même si l'entraîneur Alois Hadamczik a tenu à rester prudent avant le début du tournoi :

Alois Hadamczik,  photo: CTK
« Si nous voulons atteindre notre objectif, à savoir obtenir une médaille, nous devons battre chaque adversaire. Cela signifie que nous devons nous préparer pour chaque match de telle façon à réaliser la meilleure performance possible. Ce n'est pas à moi de dire si notre groupe est plus facile que les autres, ce n'est pas notre problème. Notre souci est de nous concentrer sur nous-mêmes et de faire un meilleur match que l'adversaire. »

Pour former son groupe, Alois Hadamczik a donc dû composer avec les forfaits de nombreux joueurs, qui sont soit blessés, encore en course en Coupe Stanley ou n'ont tout simplement pas été libérés par leurs clubs en NHL par crainte de blessure. Pourtant, le coach tchèque reste confiant dans le potentiel de son équipe :

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« Il n'y a aucune raison de sous-estimer les joueurs dont je dispose pour ce championnat. Je crois qu'il y a une bonne ambiance à l'intérieur du groupe, il y a des joueurs d'expérience et d'autres plus jeunes qui ont déjà prouvé leurs qualités. Il faut leur donner leur chance, être confiant sur nos capacités et travailler avec cette équipe. »

Même si les Tchèques ne sont pas au complet, les autres favoris du tournoi sont dans la même situation, y compris les Russes, Canadiens ou autres Suédois, avec lesquels ils devraient lutter pour une des trois premières places sur le podium.